Les super-héros ont-ils des racines juives ?

L’industrie américaine des super-héros, qui engrange chaque année des milliards de dollars, commence pourtant comme une affaire de fauchés. Avec un simple chèque de 130 dollars : la somme pour laquelle, en 1937, Jerome Siegel et Joe Shuster, les jeunes créateurs de Superman, abandonnent les droits de leur personnage. L’éditeur, lui, accumulera pour les décennies à venir les bénéfices ramenés par les publications du héros, mais aussi les films, les produits dérivés… Le premier succès majeur issu des comic books s’est négocié selon une logique économique dérisoire.

C’est qu’à l’époque, aux États-Unis, il y a la bande dessinée considérée comme « noble », celle qui paraît dans la presse quotidienne (Mandrake, Prince Vaillant, Flash Gordon…), et puis il y a les comic books, fascicules conçus dans une ambiance d’arrière-boutique, pratiquement d’atelier clandestin. Scénariser ou dessiner des comics, c’est donc d’abord un métier peu reconnu et mal payé. On y vient comme on serait cireur de chaussures ou vendeur de journaux à la criée. Cette tâche n’intéresse guère que des populations pauvres, souvent issues de familles récemment immigrées. C’est ce qui explique que, démographiquement, la première génération de créateurs de super-héros américains est majoritairement composée de jeunes Juifs qui, soucieux de s’en sortir, acceptent même les boulots les moins bien rémunérés. Bob Kane et Bill Finger (cocréateurs de Batman), Joe Simon et Jack Kirby (cocréateurs de Captain America), Will Eisner (...)

(...) Cliquez ici pour voir la suite

Comment des romans ont inspiré des inventeurs ?
Quels sont les 14 musées de la ville de Paris ?
Chandeleur : quelle est l'histoire du jour des crêpes ?
Depuis quand existent les soldes ?
Quels sont les responsabilités et le pouvoir des super-héros ?