Les suicides, plus fréquents au printemps

Dans le cadre de cette étude, plus de 10 000 personnes ont répondu à différentes questions pendant six ans.  - Credit:Vanessa MEYER / MAXPPP / PHOTOPQR/L'ALSACE/MAXPPP
Dans le cadre de cette étude, plus de 10 000 personnes ont répondu à différentes questions pendant six ans. - Credit:Vanessa MEYER / MAXPPP / PHOTOPQR/L'ALSACE/MAXPPP

Pourrait-on parler d'une saisonnalité du suicide ? Peut-être, à en croire les conclusions d'une récente étude publiée dans la revue scientifiqueNature Translational Psychiatry. Selon cette recherche, il y aurait un pic de suicides pendant le printemps et le début de l'été, contrairement aux idées reçues qui imaginent davantage des passages à l'acte en hiver.

Ce travail a été mené par des chercheurs de l'école de psychologie de l'université de Nottingham, en collaboration avec l'université d'Amsterdam et celle de Harvard. Au total, plus de 10 000 personnes ont répondu à différentes questions pendant six ans. Dans l'échantillon, les répondants étaient répartis en trois groupes : ceux qui ont déjà réalisé des tentatives de suicide, ceux qui ont des idées suicidaires et/ou d'automutilations et ceux qui n'ont aucun antécédent d'automutilations, de pensées ou de comportements suicidaires.

Grâce à ce suivi, les chercheurs ont constaté que les pensées suicidaires étaient plus élevées en hiver mais qu'il fallait plusieurs mois pour atteindre un point de basculement et tenter de mettre fin à ses jours. « Les résultats montrent une latence entre le pic de cognition suicidaire explicite et implicite en hiver et le pic de tentatives de suicide et de décès par suicide au printemps. La cognition suicidaire explicite, qui culmine en décembre, a précédé les associations implicites d'automutilations, qui culminent en février. Ces deux pics précèdent celui des comportements su [...] Lire la suite