Suicide de Dinah: la famille de l'adolescente dépose une nouvelle plainte pour relancer l'enquête

Suicide de Dinah: la famille de l'adolescente dépose une nouvelle plainte pour relancer l'enquête

L'enquête pour harcèlement scolaire dans le suicide de la jeune Dinah Gonthier, 14 ans, en octobre 2021 à Mulhouse (Haut-Rhin) a été classée dans suite, comme l'avait annoncé début octobre la procureure de la République de Mulhouse. Un mois après cette décision, la famille de l'adolescente a décidé de déposer une nouvelle plainte avec constitution de partie civile.

"La famille de Dinah est déterminée", assure à BFMTV leur avocate Laure Boutron-Marmion, qui estime que "des investigations essentielles ont été oubliées" lors de l'enquête.

Dinah, 14 ans, s'était pendue dans sa chambre à Kingersheim dans le Haut-Rhin, dans la nuit du 4 au 5 octobre 2021. Pour sa famille, c'est une évidence: ce geste désespéré découle directement du harcèlement scolaire dont l'adolescente était victime depuis deux ans.

L'enquête a toutefois été classée sans suite par le parquet de Mulhouse en septembre dernier." Pour le parquet, la mort de Dinah n'est pas consécutive à un harcèlement scolaire" contrairement à ce qu'avait affirmé sa famille, expliquait la procureure Edwige Roux-Morizot lors d'une conférence de presse.

Les avocats de deux CPE, mises en cause dans l'affaire du suicide de Dinah, indiquaient sur notre antenne début octobre que cette décision était un "profond soulagement" pour leurs clientes.

"L'enquête est inachevée"

Mais, selon Me Laure Boutron-Marmion, l'enquête "est passée à côté d'un grand nombre d'élements", d'où la décision de déposer une plainte "avec constitution de partie civile et de saisir le juge d'instruction de Mulhouse, tout simplement parce que l'enquête est inachevée."

Selon elle, le "portable de Dinah n'a pas été exploité sur la bonne période." Le chef d'établissement, mis en cause par la famille, "n'a pas été entendu." Surtout, les réseaux sociaux de la jeune fille n'ont pas été exploités, déplore Laure Boutron-Marmion. "Or, une enquête sans les réseaux sociaux aujourd'hui, c'est un simulacre d'enquête."

Article original publié sur BFMTV.com