Stopper une hémorragie : pourquoi les moules peuvent-elles nous sauver la vie ?

Kamoulox. Le rapport entre les moules, les vers à soie, et les hémorragies internes, n'est pas facile à trouver. C'est une étude coréenne publiée début janvier qui a fait ce lien surprenant, lors de recherches qui visaient à trouver un moyen innovant d'arrêter les saignements des organes, autrement qu'avec... des compresses de gaze. Ces dernières, pas conçues à cet effet, ne sont pas biodégradables par le corps, mais ont été utilisées jusqu'ici faute de mieux.

Pour imaginer le pansement du futur, ces chercheurs sont allés chercher des protéines produites par ces fruits de mer et par ces chenilles capables de produire le précieux fil. Dans un mélange improbable, les qualités des deux organismes leur ont permis d'élaborer une matière capable d'être placée à l'intérieur du corps pour ralentir le saignement, prévenir les infections, et de se dégrader naturellement. Pour trouver cette idée, il leur a suffi d'observer la nature, et l'incroyable capacité des moules à rester accrochées à leur rocher, malgré la houle des vagues, par exemple. Le mollusque produit en effet un adhésif naturel ultra-résistant, qui n'est pas affecté par un environnement humide. Deux défis que doit aussi surmonter un pansement interne. Il doit garder la chair en place sans être affecté par les différents fluides du corps. Ces derniers, chargés en bactéries, peuvent provoquer des infections s'ils s'infiltrent dans la plaie.

Le ver à soie entre en jeu grâce à la solidité de son fil. Pour rappel, le bombyx du mûrier (...)

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