Stonehenge ne peut pas être un calendrier solaire, affirment deux experts

Mauvaise idée de recourir à la numérologie pour expliquer la signification du site monumental, car il ne s’agit pas d’une méthode scientifique. Réfutation en règle par deux archéoastronomes de la théorie assimilant Stonehenge à un gigantesque calendrier solaire.

Stonehenge est sans doute l’un des plus célèbres monuments préhistoriques de Grande-Bretagne, mais on ne sait toujours pas quelle fut sa fonction, même si de nombreuses théories ont été émises à ce sujet. La dernière en date remonte à 2022 et émane d’un archéologue britannique, Timothy Darvill, spécialiste du site, qui a centré son interprétation sur le cercle mégalithique pour en faire un gigantesque calendrier solaire. C’est plus que douteux, répondent à présent dans la revue Antiquity deux archéoastronomes, qui reprochent à la théorie de Darvill de ne pas être suffisamment étayée, ni du point de vue archéologique, ni du point de vue astronomique, et surtout, de reposer sur un usage contestable de la numérologie, un type d’approche qui n’a, en soi, rien de scientifique.

Stonehenge ne peut pas être un calendrier solaire, affirment deux archéoastronomes

Lorsqu'on connaît chaque pierre, chaque creux dans la terre ou même chaque brin d’herbe de Stonehenge, il doit sans doute être difficile de se dire que l’on ne devine pas véritablement la signification originelle de ce site où les populations locales ont sans doute eu coutume de se rassembler depuis le Néolithique. Timothy Darvill, archéologue à l’université de Bournemouth et fin connaisseur du lieu, auquel il a consacré de nombreux textes, a donc sauté le pas.

En 2022, il signe dans la revue Antiquity une publication dans laquelle il souhaite mettre en évidence que Stonehenge est bien, comme d’anciens théoriciens le pensaient, un "calendrier de pierre", dont il pense démontrer le fonctionnement en s’appuyant sur les structures en sarsen, ces monolithes de grès qui forment le cœur du site et remontent, selon ses propres estimations, à environ 2620-2480 avant notre ère. Pour Darvill, le cercle mégalithique représente ainsi un calendrier annuel de 365 jours, divisé en 12 mois de 30 jours, auxquels s’ajoutent 5 jours épagomènes (ceux que l'on doit ajouter lorsqu'un calendrier comporte uniquement des mois de durée égale[...]

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