Comment stocker l'électricité verte ?

En France, nos besoins d’électricité varient en permanence. Selon la période de l’année, d’abord. On utilise naturellement plus d’électricité en hiver. Jusqu’à 90 gigawatts en pic de consommation, contre 40 à 50 gigawatts en été. La demande est également plus forte en semaine que le week-end. Et même au cours d’une seule journée, l'’écart entre le pic de consommation, à l’heure du dîner, et les heures creuses peut atteindre 10 ou 20 gigawatts. En parallèle, la production d’électricité, elle aussi, est fluctuante. Particulièrement la part produite par les sources d’énergie renouvelables. Impossible en effet de compter sur l’éolien les jours sans vent, ou sur le photovoltaïque quand la nuit est tombée !

Pour éviter tout risque de pénurie, la France exporte et importe en permanence de l’électricité avec ses voisins anglais, allemand, belge, suisse ou espagnol. Mais, afin de concilier indépendance énergétique, approvisionnement constant du réseau et augmentation de la part du renouvelable, l’idéal serait de pouvoir stocker un maximum d’électricité lorsque les panneaux solaires et les éoliennes tournent à plein régime. Le hic, c’est qu'elle est impossible à conserver sous sa forme propre. Il faut d’abord la transformer. Voilà pourquoi chercheurs et ingénieurs travaillent d’arrache-pied sur le développement et l’amélioration des technologies de stockage de l’électricité.

L’excédent d’électricité fourni par le réseau est combiné à de l’eau pour produire de l’hydrogène par électrolyse. (...)

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