Stockage du CO2 : cette start-up française qui veut piéger le carbone du Brésil

Les végétaux sont chauffés dans un four à 500 degrés à l’abri de l’oxygène et le carbone extrait se retrouve piégé dans le biochar, du charbon stable pour des siècles, voire des milliers d’années.  - Credit:NetZero
Les végétaux sont chauffés dans un four à 500 degrés à l’abri de l’oxygène et le carbone extrait se retrouve piégé dans le biochar, du charbon stable pour des siècles, voire des milliers d’années. - Credit:NetZero

Elle tourne depuis presque un an à Lajinha, petite ville de l'État du Minas Gerais, au sud-est du Brésil. Les fours de la start-up NetZero, fondée en 2021 avec la bénédiction du médiatique climatologue Jean Jouzel, y avalent chaque heure 800 kg de déchets verts des plantations de café voisines avant de les transformer, par un processus de pyrolyse, en 400 kg de biochar, une sorte de poudre noire granulée présentée par ses promoteurs comme « un nouvel or noir ». Mieux : quasiment un « miracle », à l'heure où le Giec alerte que, pour maintenir le réchauffement climatique en dessous de 1,5 degré, il faudra non seulement réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre mais aussi retirer chaque année de l'atmosphère quelque 10 milliards de tonnes de CO2 qui s'y trouvent déjà ! Un défi colossal alors qu'à peine 0,058 % de l'objectif a été réalisé l'an dernier, selon les relevés mondiaux du secteur. Les technologies de captation du carbone, contestées, sont encore balbutiantes. Et, parmi celles-ci, le biochar espère se tailler une place de choix sur un marché de « crédits de séquestration du carbone » en pleine explosion.

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Séquestré des centaines d'années

La start-up s'appuie sur un procédé connu depuis longtemps. Véritables pompes à carbone, les végétaux relâchent le CO2 dans l'atmosphère lorsqu'ils se décomposent, ou lorsqu'ils sont brûlés. Mais, chauffé dans un four à 500 degrés à l'abri de l'oxygè [...] Lire la suite