Steve Achiepo nous raconte «Le Marchand de sable»

C'est l'un de nos coups de cœur de ce début d'année. Un premier film social qui évite le misérabilisme, mais qui met les points sur les 'i' de la politique du logement en France. Le président de la République Emmanuel Macron avait pourtant fait comme promesse de campagne qu'il n'y aurait plus de gens qui dormiraient dans la rue en France.... On comptait 300000 sans domicile fixe en France en 2020 selon la Fondation Abbé-Pierre qui accompagne la sortie du film. Et la situation de l'hébergement de famille avec enfants devient de plus en plus problématique, dans un silence politique accablant.

Acteur de formation même s'il a toujours voulu passer derrière la caméra, en témoignent trois courts métrages, Steve Achiepo s'est inspiré de sa propre histoire personnelle pour écrire le scénario de «Le Marchand de Sable ». «J'étais agent immobilier quand j'avais vingt ans, j'ai grandi à Cergy (Val-d’Oise) mais je travaillais dans le seizième arrondissement. J'avais vendu un appartement à un monsieur qui était revenu un an après pour me demander de retravailler avec lui sur un bien à la location, avec comme condition de ne pas le louer à une personne noire. J'étais un peu choqué, je n'étais pas spécialement conscientisé et j'ai loué l'appartement. Heureusement, ce n'était pas une famille noire qui est venue visiter, mais une famille blanche. Sauf que ça m'a travaillé pendant des années, j'avais participé moi-même à la question du racisme systémique au logement envers les personnes rac...


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