Statue de Simone Veil vandalisée, planning familial tagué... Les anti-IVG s'en prennent à des symboles

Des cibles symboliques. Alors que ce vendredi 8 mars 2024 était officiellement scellée l'inscription de l'IVG dans la constitution française lors d'une cérémonie publique organisée place Vendôme, plusieurs actions anti-IVG ont été recensées à travers le territoire.

La plus symbolique: celle organisée à La Roche-sur-Yon, en Vendée, par le mouvement d'extrême droite Action française. Les dizaines de manifestants, qui se sont filmés, ont vandalisé la statue de Simone Veil, qui a fait adopter en janvier 1975 la loi dépénalisant l'IVG en France.

De la poudre rouge a été déversée dans le bassin jouxtant la statue, et des tracts anti-avortement ont été collés. De plus, des poupées ensanglantées ont été disposées au pied du buste de celle qui est entrée au Panthéon en 2018.

"Simone Veil est un personnage qui a marqué la république et qui déplaît, par conséquent, à ceux qui sont à la fois antieuropéens et anti-IVG", indique, à BFMTV, le maire Horizons de la ville vendéenne, Luc Bouard. Selon France Bleu, la municipalité a décidé de porter plainte.

Au Grau-du-Roi, dans le Gard, c'est une plaque d'avenue, une nouvelle fois au nom de Simone Veil, qui a été arrachée et mise à terre. Là encore, une plainte a été déposée.

Le planning familial ciblé

Vendredi toujours, date de la Journée internationale des droits des femmes, c'est l'antenne locale lilloise du planning familial qui a été prise pour cible. Pour la seconde fois en l'espace d'une quinzaine de jours, le lieu a été tagué: "IVG = meurtre", "Planning meurtrier", peut-on lire.

"On n’a pas peur, on va continuer à défendre ce droit, on va continuer à lutter parce que l’avortement ça a toujours été une histoire de luttes. On est un lieu ouvert à toutes et à tous, sans discriminations, et ils ne le supportent pas", dit, à BFMTV, Véronique Séhier, responsable du planning familial lillois.

Une plainte a également été déposée.

Article original publié sur BFMTV.com