Statue déboulonnée, rues bloquées par les tracteurs: les images des agriculteurs en colère à Bruxelles

La contestation des agriculteurs a gagné ce jeudi 31 janvier la ville de Bruxelles, en Belgique, alors qu'un Sommet européen extraordinaire consacré au budget de l'Union européenne (UE) et à l'aide à apporter à l'Ukraine, auquel le président Emmanuel Macron a participé, s'est tenu dans la capitale belge.

Dans le cadre de cette mobilisation, une des cinq statues du monument à John Cockerill, située sur la place du Luxembourg, a été déboulonnée par des manifestants, selon un journaliste de l'agence Belga. La statue a été laissée au sol, aux côtés de palettes en bois en flammes.

Selon un porte-parole de la police, environ "1.000 tracteurs ou engins agricoles" sont actuellement entrés dans la capitale belge et bloquent la circulation à la mi-journée, encerclant le Parlement européen.

Tensions entre manifestants et forces de l'ordre

Selon nos journalistes sur place, les manifestants ont notamment envoyé des pétards et des feux d'artifice, tandis que la police belge a répliqué en utilisant des lances à eau en direction des agriculteurs.

Des palettes en bois, des pneus ou encore des bottes de paille ont été incendiés, créant des nuages de fumée au-dessus de la ville. La tension était encore notable dans la capitale ce matin, les manifestants restant actuellement sur la place devant le Parlement européen.

Parmi les manifestants, on compte essentiellement des Belges, mais aussi des Français, des Italiens ou encore des Allemands qui ont fait le déplacement.

La contestation ne faiblit pas

La mobilisation des agriculteurs ne faiblit pas, malgré les aides dégagées mercredi par le gouvernement français et les concessions de la Commission européenne. Cette dernière a notamment proposé d'accorder pour 2024 une dérogation "partielle" aux obligations de jachères imposées par la PAC et envisage un mécanisme limitant les importations d'Ukraine.

Les organisateurs de la manifestation à Bruxelles disent vouloir dénoncer "les folies qui menacent l'agriculture", après avoir bloqué avec les agriculteurs français un point de la frontière, dénonçant "la distorsion de concurrence" entérinée par les accords de libre-échange, et réclamant "des annonces très fortes".

Emmanuel Macron est ce jeudi matin en entretien avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen au sujet de la crise agricole, qui touche plusieurs pays en Europe.

Article original publié sur BFMTV.com