Les Spurs attendus à Paris en 2025, Wembanyama, Gobert, Salaün… Le gros bilan de Jérémy Medjana

Il y a tout juste un an, à l’occasion de l’édition 2023 du NBA Paris Game, la présence de Victor Wembanyama dans les tribunes de l’Accor Arena lui avait fait passer une soirée animée. À l’époque, le futur joueur des San Antonio Spurs n’était pas encore entré dans l’histoire en devenant le premier N°1 de draft français. Mais l’engouement autour de lui était déjà énorme et Jérémy Medjana, sous le feu des projecteurs dans les premiers rangs de l’Accor Arena, avait dû gérer les nombreuses sollicitations autour de son poulain.

Douze mois plus tard, le cofondateur de l’agence Comsport, qui représente la plupart des Français évoluant en NBA (Victor Wembanyama, Rudy Gobert, Bilal Coulibaly, Evan Fournier, Nicolas Batum) a passé une soirée nettement plus tranquille ce jeudi soir lors du Paris Game 2024 entre les Cleveland Cavaliers et les Brooklyn Nets. Venu en simple spectateur, il en a profité pour faire un tour complet de l’actualité de son agence, entre la perspective de voir les San Antonio Spurs dans la capitale l’année prochaine, la première partie de saison de Wembanyama, les très hautes ambitions de Rudy Gobert avec les Minnesota Timberwolves ou encore l’engouement autour de Tidjane Salaün en vue de la draft 2024.

Bonjour Jérémy. La NBA vient à Paris, mais c’est avant tout une belle fête pour tout le basket français dans son ensemble, non?

Oui, c’est clair. On voit qu’il y a toujours une très grosse effervescence autour des matchs NBA à Paris. Bon, c’est dommage qu’il n’y ait pas de Français, mais de ce qu’on a compris, ce devrait être le cas l’année prochaine (sourire).

Cette année, l’agence Comsport n’était pas représentée sur le parquet. Mais Adam Silver a effectivement bien fait comprendre que cela devrait changer en 2025. Vous devriez être un peu plus occupé l’année prochaine à cette même date…

(Rire) Oui, c’est vrai. Ça va être sympa. Ça va effectivement être l’occasion pour une bonne partie du public français de voir Victor jouer à domicile en pleine saison. C’est vrai que c’est top.

Victor vous a parlé de sa hâte et de son désir de revenir jouer devant le public français?

On l’a effectivement évoqué. Après, pendant la saison, on parle plutôt de ce qu’il se passe pendant la saison à l’instant T. Mais c’est sûr que ça va faire extrêmement plaisir à Victor.

Comment jugez-vous la première partie de saison de Victor? Collectivement, c’est un peu compliqué avec les Spurs, mais individuellement ça se passe plutôt bien, avec son premier triple double dans la nuit de mercredi à jeudi…

Je pense que tout le monde voit qu’il s’est tout de suite adapté et que ça se passe très bien. Il monte en puissance. Les gens constatent qu’il était prêt. En s’étant concertés, Victor avait fait l’impasse sur l’équipe de France l’été dernier, mais c’était pour se préparer pour les 15 prochaines années. Aujourd’hui, on est assez contents, même si c’est un peu dur au niveau des résultats. C’est un compétiteur, il veut gagner, mais on sait que ça fait partie du process avec une équipe en reconstruction, qui repart presque d’une feuille blanche.

Il y a notamment eu une grosse série de défaites à un moment donné, une série record dans l’histoire des Spurs. À ce moment-là, vous l’avez senti un peu touché?

Oui, mais on restait toujours positifs. Même si c’était dur, on essayait toujours de positiver, faire en sorte d’aller de l’avant et rester concentrés. Encore une fois, cela fait partie du process. Il y a énormément de joueurs stars draftés N°1 qui sont arrivés dans des équipes où ils partaient de très loin. Il savait que ça pouvait être difficile et c’est effectivement le cas. Les derniers matchs sont intéressants, ils ont perdu de peu contre de très grosses équipes comme Milwaukee. Hier (dans la nuit de mercredi à jeudi), ils ont gagné assez largement contre l'une des plus mauvaises équipes de la saison (les Detroit Pistons, ndlr). Cela montre qu’il y a des progrès depuis quelques matchs. Et puis même avec un temps de jeu limité (à cause d'une récente blessure à la cheville, ndlr), Victor produit à chaque match.

On parle beaucoup de Victor, mais un autre jeune de l’agence devrait rapidement arriver en NBA: Tidjane Salaün. Il fait une belle première partie de saison avec Cholet et est annoncé très haut dans les prévisions de la prochaine draft aux côtés d’Alexandre Sarr et Zaccharie Risacher. Ce ne sont que des prévisions, mais vous devez être content de voir que le talent et toutes les promesses autour de Tidjane commencent à être reconnus de l’autre côté de l’Atlantique...

C’est vrai que Tidjane était celui qui partait le plus loin, le moins connu, le moins hypé. Il fait un très beau début de saison avec Cholet, avec des gros matchs référence. Et puis c’est un énorme bosseur, donc forcément les franchises NBA adorent son état d’esprit, son engagement, son investissement au niveau du travail et son potentiel, bien évidemment. Il fait fantasmer beaucoup d’équipes, donc c’est de bon augure pour la suite.

On a parlé des jeunes. Un de vos joueurs un peu plus ancien et expérimenté, c’est Rudy Gobert. Pour lui, c’est vraiment la saison de la rédemption. La saison dernière, sa première sous le maillot des Minnesota Timberwolves, a été un peu compliquée. Mais là, il cartonne…

Ce n’est jamais facile de digérer un trade, de retrouver des repères. Il y a effectivement eu une année d’adaptation et de transition qui a été difficile. Mais le début de saison est hyper prometteur avec une première place à l’Ouest. Rudy redevient a priori aujourd’hui le favori pour le titre de défenseur de l’année. Donc c’est de bon augure pour la suite de la saison et dans la perspective d’aller chercher un titre à court terme.

Il doit déjà vous dire qu’il a hâte d’en découdre au printemps, non?

Oui, c’est clair. C’est également excitant la projection vers cet été, l’équipe de France, l’association Rudy-Victor… Ça va être difficile pour les joueurs adverses d’aller marquer des paniers à l’intérieur avec les deux (sourire).

Justement, Victor vous a-t-il reparlé de cet été? On sait que ce n’est pas lui qui décide tout seul…

(Il coupe) Il est disponible pour l’équipe de France, bien sûr! Surtout que ces sont les JO à Paris, donc forcément tout le monde sera disponible. Encore une fois, Victor est disponible pour l’équipe de France. C’est juste que l’été dernier était un mauvais timing, avec toutes les attentes qu’il y avait autour de lui. Ça semblait très compliqué pour lui de ne pas se préparer pour cette saison avec autant d’attentes. C’est un choix qui n’a pas été facile pour lui, il l’a évoqué récemment et je le confirme. Maintenant, il sera disponible pour l’équipe de France comme il l’a toujours été en jeunes.

Article original publié sur RMC Sport