Le variant BA.2.86 du Covid pourrait être “le plus à même d’échapper aux anticorps”

Cette mutation du virus issue du variant Omicron a été repérée dans plusieurs pays. Les scientifiques la surveillent avec attention, craignant qu’elle puisse passer toutes les barrières immunitaires.

“Une forme du Covid-19 présentant d’importantes mutations et qui menace d’être la plus à même de percer les défenses immunitaires du corps humain attire l’attention des virologues et des autorités sanitaires”, annonce le Washington Post. En effet, le variant BA.2.86, lui-même membre de la famille des “Omicron”, a été repéré dans plusieurs pays dont Israël, les États-Unis, le Danemark, l’Afrique du Sud, la Suisse ou encore le Royaume-Uni.

Le variant présente en effet plus de 30 mutations de la protéine Spike qui permet au virus de pénétrer les cellules humaines. Les experts craignent qu’une infection préalable ou une dose de vaccin ne protège pas d’une contamination. Si rien n’indique, pour l’instant, que ce variant occasionne des formes plus sévères de la maladie, il a tout de même été placé dans la catégorie des variants “sous surveillance” par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

“BA.2.86 se distingue, au sein de la ‘généalogie omicron’, du fait de l’envergure de ses mutations.”

Pour les experts interrogés par le quotidien américain, cette forme du Covid-19 pourrait prendre les personnes exposées “garde baissée”. Reste à savoir si sa viralité sera suffisante pour occasionner une nouvelle vague. “Certains échantillons ont été collectés à la fin du mois de juillet. Les rapports sporadiques attestent de transmissions à l’international, mais leur magnitude demeure peu claire.”

BA.2.86 – surnommé “Pirola”, comme le rapporte le site de la RTBF – n’est pas le seul variant surveillé de près par les scientifiques. Aux États-Unis, les autorités enregistrent une augmentation des contaminations portée par les variants XBB et EG.5.

Plus que les caractéristiques propres au virus, c’est la perte d’impact des messages de prévention qui inquiète le plus. D’après le journal, les dernières annoncent sur les variants – avec des noms “dignes de codes Wifi” – sont exaspèrent la population, surtout quand il est précisé qu’ils ne seraient “pas plus dangereux que les précédents”.

Il faut de plus composer avec une perte de visibilité sur l’évolution du virus du fait de la raréfaction des données. L’effort scientifique pour séquencer le virus est actuellement moindre qu’il ne l’était il y a un an.

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