Sophie de Sivry : mort d’une éditrice passionnée
Elle a publié Adeline Dieudonné, Jean-Baptiste Andréa, Mathieu Palain. La fondatrice des éditions L’Iconoclaste nous a quittés à l’âge de 64 ans.
« Être Iconoclaste aujourd'hui, c'est choisir la beauté, le sens, une certaine qualité d'être, face au chaos du monde », disait Sophie de Sivry pour qualifier la maison d'édition qu'elle a fondée en 1997. Et c'est cette passion de la beauté, l'engagement total pour la littérature et la place des femmes, et l'intelligence solidaire et solaire du cœur qui s'en vont avec la disparition tellement prématurée, 64 ans (elle aurait eu 65 ans le 16 juin), de l'éditrice.
Découvreuse de Mathieu Palain, six fois primé, dont le prix Interallié, prix France culture Télérama ; de Jean-Baptiste Andréa ; Adeline Dieudonné (son premier roman La Vraie Vie, prix Renaudot des lycéens et best-seller) ; Maud Ventura Mon mari, encore un premier roman à 100 000 exemplaires ; ou encore Pascale Robert-Diard, pour ne citer que quelques-uns des talents qu'elle a publiés, Sophie de Sivry doit à une prof de lettres en seconde sa rencontre « coup de foudre » avec la littérature. « J'avais une passion pour la peinture, je m'étais imaginée conservatrice de musée. Mais j'ai raté le concours et j'ai fait un remplacement chez Flammarion, aux beaux livres, et cela a déclenché le reste », confiait-elle récemment à Paris Match.
Jamais très loin des artistes
Elle saurait d'ailleurs cultiver ces deux disciplines, en écrivant avec son époux, Laurent Beccaria, lui-même fondateur des éditions des Arènes, L'Art et l'Écriture et L'Art de l'enfance, mêlant ses passions pour les arts plastiques et les mots [...] Lire la suite
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