PSG-OM: Luis Enrique-Abardonado, un match tactique qui a vite tourné court

PSG-OM: Luis Enrique-Abardonado, un match tactique qui a vite tourné court

Pour ce dimanche soir de gala, ils avaient tous les deux tenté un coup tactique. D’un côté, le 4-2-4 très offensif de Luis Enrique. De l’autre, le 5-3-2 défensif de Jacques Abardonado. Et un entraîneur a rapidement pris le pas sur l’autre.

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Malgré un début de saison convaincant en 4-3-3, le technicien parisien a décidé de se passer de Vitinha pour ajouter un attaquant supplémentaire en la personne de Bradley Barcola, titulaire pour la première fois aux côtés de Kylian Mbappé, Randal Kolo Muani et Ousmane Dembélé. Un choix fort, surtout que le milieu portugais est en forme depuis le début de saison. Mais un choix payant, puisque les quatre offensifs ont participé à la fête, y compris Gonçalo Ramos, rapidement entré pour suppléer la blessure de Mbappé. "C'est pas mal comme attaque non ? L'objectif c'est d'avoir 11 attaquants et 11 défenseurs", a rappelé Luis Enrique en conférence de presse.

Un changement de statut pour Hakimi

L’Espagnol peut aussi se satisfaire du rendement d’Achraf Hakimi. Buteur face à Dortmund, le Marocain a remis ça lors du Classique d’un coup franc sublime dès la 8e minute. Au-delà de son but, le latéral était positionné très haut en phase offensive pour former un milieu à trois avec Zaïre-Emery et Ugarte dans une sorte de 3-3-4.

"Ce (dimanche) soir, c'est un match parfait, on se rapproche d'une idée de domination complète. Les joueurs étaient connectés entre eux, cela plaît à nos supporters, a souligné Luis Enrique. C'est un grand jour pour nous, on doit accepter aussi les moments désagréables. On a eu la capacité d'avoir géré ce genre de match."

Le plan d’Abardonado est tombé à l’eau

Si les joueurs du PSG ont appliqué leur plan de jeu à la lettre, c’était beaucoup plus brouillon pour les Marseillais. Pour son deuxième match à la tête de l’OM, Jacques Abardonado avait troqué le 4-3-3 d’Amsterdam pour un 5-3-2 positionné en bloc bas, avec la doublette Vitinha-Aubameyang chargée de couper les lignes de passes des défenseurs parisiens. Un plan qui a rapidement capoté après l’ouverture du score parisienne. "On avait un plan de jeu. Mais après le premier but, cela a changé la donne", a concédé le coach phocéen.

En deuxième période, de nouveau un changement de système. Pas de 4-4-2 cher à Marcelino, mais une attaque à trois têtes avec Aubameyang, Ndiaye et Harit. Pourtant, pas de changement de physionomie: l’OM a laissé le ballon aux Parisiens et s’est tiré une autre balle dans le pied dès le retour des vestiaires avec le troisième but de Gonçalo Ramos. À l’issue du match, les Marseillais ont affiché 23% de possession, son plus faible pourcentage lors d'un match de Ligue 1 depuis la saison 2006-2007 selon Opta. Son précédent record était de 30% contre… Paris le 23 octobre 2016 (0-0 au Parc des Princes).

Article original publié sur RMC Sport