Yahoo Actualités PSG-Newcastle: comment Fabian Ruiz est devenu une solution crédible pour Luis Enrique
Les principaux intéressés ne l’ont jamais vraiment confirmé. Mais il semble bien qu’il y ait eu un malaise entre Luis Enrique et Fabian Ruiz en sélection espagnole. Après avoir été utilisé lors du début de l’Euro 2021, le milieu de terrain n’a plus été convoqué une seule fois par l’ancien sélectionneur de la Roja, qui a bouclé son mandat fin 2022. Une mise à l’écart d’un an et demi que la presse ibère a mis sur le compte de relations conflictuelles entre les deux hommes...
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Deux ans plus tard, la situation semble être assainie. Luis Enrique, sur le banc du PSG depuis l'été dernier, s’apprête à titulariser Fabian Ruiz face à Newcastle, ce mardi au Parc des Princes, lors de l’avant-dernière journée de la Ligue des champions (21h sur RMC Sport 1). Un choc décisif dans la course aux 8es de finale, que le joueur de 27 ans devrait aborder en tant que milieu relayeur droit. Un rôle dans lequel il s’est montré convaincant lors du large succès face à Monaco, vendredi dernier en Ligue 1 (5-2). En offrant un visage plus intéressant que durant ses premiers mois à Paris.
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Plus à l’aise en milieu relayeur
Recruté à Naples à l’été 2022 (pour 23 millions d’euros), Fabian Ruiz a réalisé une première saison particulièrement décevante dans la ville lumière, sous les ordres de Christophe Galtier. Au point de se demander s’il avait le niveau nécessaire pour évoluer chez les champions de France. Mais depuis quelques mois, le n°8 semble monter en puissance. La longue absence de Warren Zaïre-Emery (blessé à la cheville et indisponible jusqu’en 2024) lui offre aujourd’hui l’opportunité de s’affirmer comme une solution crédible, dans un secteur très peu fourni. Face à l’ASM, il a relevé le défi.
Avec son port altier, son pied gauche et ses courses répétées, il s’est révélé précieux dans l’entrejeu. En combinant bien avec Achraf Hakimi et Ousmane Dembélé, à qui il a délivré une passe décisive. Malgré une certaine lenteur dans ses mouvements, le natif d’Andalousie a fluidifié le jeu parisien en jouant de manière simple et efficace pour faire fructifier la possession de balle chère à Luis Enrique. Sans chercher la complication. Capable d’alterner les passes courtes et les ouvertures plus lointaines, Fabian Ruiz est apparu nettement plus à l’aise qu’en milieu défensif. Malgré certaines approximations techniques, celui qui a débuté comme milieu offensif au Betis Séville n’hésite pas à se projeter vers l’avant et dispose d’une qualité de frappe intéressante aux abords de la surface.
Complémentaire avec Ugarte et Vitinha
Avec son mètre 89, il amène aussi de la taille et de l’envergure dans une zone qui en manque cruellement au PSG. Sans être un excellent défenseur, il parvient à gratter des ballons en déployant ses longs segments. Son profil apparaît assez complémentaire avec ceux de Manuel Ugarte et Vitinha, avec qui ils devraient débuter face aux Magpies. Globalement, l’ancien du Napoli semble plus régulier dans ses performances et traverse clairement sa meilleure période sous le maillot rouge et bleu.
"En ce moment, je retrouve le Fabian que j'ai connu à Naples, d'un niveau technique très très élevé, a confié son ex-coéquipier Tiémoué Bakayoko dans L’Équipe. Il te fluidifie le jeu, il va toujours trouver cette passe, parce qu'il a un temps d'avance dans l'observation du jeu par rapport à ses adversaires, qui fait avancer. Et sous pression, il a une très bonne protection de balle, donc il ne craint pas le pressing."
Il doit élever son niveau en C1
Très discret hors des terrains, Fabian Ruiz, sous contrat jusqu’en 2027, est décrit comme souriant et travailleur au centre d’entraînement de Poissy (Yvelines). Malgré son faible temps de jeu en début de saison, il ne s’est jamais plaint. Une attitude irréprochable qui lui a permis de retrouver une chasuble de titulaire par intérim. De quoi bousculer durablement la hiérarchie? Il faudra pour cela que l’international espagnol (21 sélections, 1 but) enchaîne les prestations de haute volée jusqu'au retour de Zaïre-Emery. En commençant par hisser son niveau en Ligue des champions, ce qu’il n’a encore jamais vraiment su faire à Paris. Jusqu’à présent, en tout cas.
