OM: "Je dois assumer mes responsabilités", Longoria écarte l’idée d’une démission

OM: "Je dois assumer mes responsabilités", Longoria écarte l’idée d’une démission

Le ton est grave et le visage profondément marqué. Mais le discours reste résolument combatif. Dans l’oeil du cyclone depuis la réunion entre l’état-major olympien et des représentants de groupes de supporters lundi, Pablo Longoria s’est exprimé ce mercredi soir dans les colonnes de La Provence. Temporairement mis en retrait de ses fonctions de président, l’Espagnol écarte tout de même l’idée d’un départ.

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"Je n'ai pas proposé ma démission à Frank McCourt, assure Longoria auprès du quotidien régional. Malgré tout ce qu'on dit sur moi, je ne suis pas quelqu'un qui regarde ses intérêts personnels. Si je suis mêlé à tout ça, c'est parce que je suis le président de l'OM. Je représente une institution. J'ai un mandat donné par le propriétaire et le conseil de surveillance. Je dois assumer mes responsabilités."

S’il condamne fermement les attaques et les menaces dont il assure avoir fait l’objet lors de cette réunion qui a été le détonateur d’une situation ô combien explosive, Longoria laisse clairement entendre qu’il n’a pas l’intention de quitter le navire en pleine tempête.

"Comment je pourrais le (McCourt) laisser comme ça ? Non"

"Maintenant, la chose la plus importante, c'est l'institution, continue Longoria dans La Provence. Il faut analyser les choses, avec tous les gens qui aiment ce club. Je ne me fais pas passer pour le sauveur du club ou autre chose. Je pense être quelqu'un qui veut donner son maximum ou a donné son maximum pour chercher à arriver le plus haut possible avec ce club. Avec des bonnes choses et avec des mauvaises, mais toujours avec l'objectif de faire le mieux possible pour l'intérêt du club, pour protéger les intérêts du propriétaire qui est une personne extraordinaire, de grande valeur. Comment je pourrais le laisser comme ça ? Non."

Peu de temps avant la prise de parole de Longoria, Rachid Zeroual et Christian Cataldo, figures historiques des tribunes marseillaises, s’étaient de leur côté exprimés auprès de l'AFP ce mercredi soir. Le leader des South Winners et celui des Dodger's affirment qu'ils n'ont pas proféré de menaces de mort, ni réclamé de démission au cours de la réunion explosive du 18 septembre qui a entraîné le départ de l'entraîneur Marcelino et la mise en retrait du président Pablo Longoria et de ses trois principaux collaborateurs.

Selon Rachid Zeroual, la réunion a été l'occasion pour lui de "soulever certains problèmes" que des parents lui ont rapporté sur le centre de formation. "On posait des questions et on avait pas de réponse. Donc c'est vrai que je leur ai dit: 'Si c'est vrai et que vous ne nous donnez pas de réponse, moi je demande votre démission, parce que c'est beaucoup plus grave. Si c'est du harcèlement psychologique sur les enfants et les parents, vous devriez démissionner, dégager du club comme on le dit à la marseillaise'."

Article original publié sur RMC Sport