OL: les comptes d'OL Groupe davantage dans le rouge, dans un contexte sportif difficile

OL: les comptes d'OL Groupe davantage dans le rouge, dans un contexte sportif difficile

Voilà qui ne devrait rien arranger au climat pesant qui règne à l'OL, englué dans une crise sportive sans précédent. Le Groupe OL, la holding qui chapeaute l'ancien club de Jean-Michel Aulas, a dévoilé l'état des comptes de l'exercice clos le 30 juin 2023, et ils ne sont pas bons.

Au 30 juin, l'excédent brut d'exploitation du groupe est négatif, à -1,8 million d'euros alors que le club avait réussi à redresser la barre après le Covid (15,9 millions d'euros) en 2021-2022, selon le communiqué.

Si le chiffre d'affaire global s'établit à 289,7 millions d'euros, en hausse de 15% et que le club revendique des actifs solides, avec une valeur de l'effectif professionnel masculin estimée à 274 millions d'euros, la holding a annoncé une perte nette de 99 millions d'euros, en forte hausse comparée à celle de 55 millions d'euros enregistrée en 2021-2022.

Une masse salariale qui grève les finances

Cet exercice a été marqué par la prise de contrôle en décembre dernier de l'OL Groupe par la société Eagle de l'homme d'affaires américain John Textor, qui est engagé dans un conflit juridique avec Jean-Michel Aulas, évincé en mai de son poste de président.

Pour expliquer ces mauvais résultats, le groupe pointe le "contexte inflationniste": "les charges d'électricité" ont été "multipliées par trois" et les frais de personnel, ont fortement augmenté (de +14,5 millions d'euros à 156,7 millions d'euros) avec la "revalorisations des salaires" mais aussi la disparition des aides de l'URSSAF liées à la crise du Covid.

Les arrivées de l'attaquant phare du club Alexandre Lacazette ou du milieu de terrain Corentin Tolisso, les deux plus gros salaires du club, grèvent aussi les finances.

Le groupe précise cependant qu'un "montant important de cessions de contrats joueurs a été réalisé au cours des mois de juillet et août 2023", mais ne sera enregistré qu'au premier trimestre 2023-2024, notamment les ventes des espoirs français Bradley Barcola au PSG et de Castello Lukeba à Leipzig pour un total de 75 millions d'euros hors bonus.

"L'ambition du club demeure une participation récurrente en Coupe d'Europe"

Les cessions de contrats joueurs comptabilisées dans l'exercice 2022-2023 s'élèvent à 92,1 millions d'euros. Elles incluent celles du milieu de terrain brésilien Lucas Paqueta à West Ham pour 36 millions d'euros, des arrières droits français Malo Gusto à Chelsea (29 millions) et Léo Dubois à Galatasaray (2,4 millions).

Les recettes de billetterie du Groupama Stadium sont en hausse avec 37,7 millions d'euros (+4%). De meilleures ventes de places en championnat de France (+47%) ont bien compensé la perte de la billetterie européenne - le club, 7ème au classement l'année dernière, n'étant pas parvenu à se qualifier pour la coupe d'Europe. Les droits TV sont en hausse de 58% pour un montant de 85,3 millions d'euros.

Ce mauvais résultat annuel intervient dans un contexte critique pour le club, qui n'a pas gagné un seul match depuis le début du championnat et occupe la dernière place en Ligue 1. Mais "sur le plan sportif, l'ambition du club demeure une participation récurrente en Coupe d'Europe", assure le communiqué tout en admettant "un début de saison 23/24 difficile".

Article original publié sur RMC Sport