"Moi, je ne veux plus jouer", Nick Kyrgios craque

"Moi, je ne veux plus jouer", Nick Kyrgios craque

"Si ça ne tenait qu'à moi, je ne voudrais plus vraiment jouer, pour être honnête": se disant "épuisé" par les trois opérations subies ces dernières années, Nick Kyrgios, 28 ans, a déclaré qu'il ne se voyait jouer encore au tennis qu'un an ou deux.

Le fantasque Australien s'est fait opérer du genou en janvier, puis a renoncé à revenir à Wimbledon, un tournoi dont il avait été finaliste en 2022 face à Novak Djokovic, après s'être déchiré un ligament du poignet.

Depuis le tournoi de Tokyo en octobre 2022 (défaite en quart face à Taylor Fritz), il n'a disputé qu'une rencontre (une défaite en juin 2023 à Stuttgart face au Chinois Yibing Wu), et a dû se résoudre samedi à déclarer forfait (sur Onlyfans!) pour l'Open d'Australie qui aura lieu en janvier prochain.

Kyrgios: "Je ne veux pas souffrir"

"Je suis épuisé, fatigué. J'ai dû subir trois opérations", a déclaré cette semaine le joueur au podcast "On Purpose with Jay Shetty". "J'ai toujours voulu avoir une famille, mais je ne veux pas souffir", poursuit le joueur, 13e joueur mondial, son meilleur classement, en 2016.

"Si ça ne tenait qu'à moi, je ne voudrais plus jouer, pour être honnête. Il faut que je continue, j'ai encore beaucoup à donner, mais moi, je ne veux plus jouer", ajoute le joueur. "Quand je me lève, je ne peux pas faire un pas sans avoir mal".

"Je ne veux plus jouer qu'un an ou deux, revenir au top et partir quand je le veux", a conclu le joueur. "Je détesterais subir une nouvelle opération ou quelque chose comme ça, mais je pense que je peux encore avoir une ou deux bonnes années".

Ce n'est pas la première fois que l'Australien se laisse aller à de touchantes confessions. En juin dernier, dans un épisode de la série Netflix "Break Point", il a raconté avoir été admis en hôpital psychiatrique alors qu'il envisageait de se suicider lors du tournoi de Wimbledon en 2019. Battu par Rafael Nadal au deuxième tour de Wimbledon, il raconte avoir porté un manchon au bras droit lors de ce match pour couvrir ses cicatrices. "Je buvais de l'alcool, je prenais de la drogue, je me suis éloigné de ma famille et de mes proches. J'ai perdu à Wimbledon, et quand je me suis réveillé, mon père pleurait, assis sur mon lit. Ça a été le déclic, je me suis dit : 'Ok, je ne peux pas continuer comme ça.' J'ai fini dans un service psychiatrique à Londres pour régler mes problèmes", explique-t-il.

"Si vous regardez attentivement, vous pouvez voir des traces d'automutilation sur mon bras droit. [...] J'avais des pensées suicidaires, je ne voulais plus me lever et me retrouver à jouer seul face à des millions de gens", écrivait-il sur son compte Instagram en février 2022 au sujet de sa santé psychologique trois ans plus tôt.

Article original publié sur RMC Sport