Yahoo Actualités National: Habib Beye, l'entraîneur du Red Star, dénonce des cris racistes à Nancy
Leader du championnat de National, le Red Star a été accroché ce mercredi sur le terrain de Nancy (1-1), mettant fin à une série de sept victoires. A Marcel-Picot, la fin de match a été marquée par des moments de tension entre joueurs des deux équipes, puis entre les joueurs du Red Star et des spectateurs en tribunes. Au micro de Canal+, Habib Beye, l’entraîneur du Red Star, a lui dénoncé des cris racistes.
"C’est inacceptable"
"On laisse dans le stade des choses comme ça se produire. Trois de mes joueurs ont été interpellés par la tribune avec des mimes et des cris de singes. J’ai des gens qui me disent aujourd’hui que dans un stade il ne faut pas envenimer les choses. On banalise toutes ces situations. Aujourd’hui, le match ne m’intéresse pas, il est effacé dans ma mémoire. Mais si on laisse des choses comme ça se passer on n’avancera pas. Le problème c’est que c’est toujours pareil", a-t-il dénoncé.
"Des gens arrivent à banaliser ce genre de choses, pas moi. Je serais toujours contre ça. Ce sont des choses qui ne peuvent pas arriver. Trois de mes joueurs m’ont dit : ‘Coach, ils miment des bruits de singes.’ C’est inacceptable et en plus des joueurs de Nancy ont salué leur public. Si on accepte ce comportement… Ce n’est pas mon cas. Je me battrai toujours contre ces choses-là, jusqu’à ma mort. J'espère que ce public sera sanctionné parce que c’est inacceptable", a déclaré Beye.
Au coup de sifflet final, le ton vite est vite monté. Au moment de quitter le terrain, Hacene Benali (Red Star) a tiré les cheveux de Gwilhem Tayot (Nancy), ce qui a provoqué des échauffourées entre joueurs.
Extrêmement remonté, Beye a lui pointé du doigt des spectateurs, en se plaignant de leur comportement auprès de l'arbitre et des dirigeants de l'ASNL. Il a aussi tenté de calmer ses joueurs, alors que son capitaine Cheikh Ndoye a été filmé en train de jeter une bouteille en direction d'une tribune. Beye a également échangé avec Benoît Pedretti, l'entraîneur nancéien. "J’ai rien vu, je ne sais pas s’il y a eu des mots ou des gestes", a réagi ce dernier sur Canal+.
