Mondial féminin de handball: les Bleues à l’assaut de la Scandinavie, entre stabilité et renouvellement

Mondial féminin de handball: les Bleues à l’assaut de la Scandinavie, entre stabilité et renouvellement

Des championnes olympiques à Tokyo, il n’en reste que sept dans le groupe des vingt convoquées pour disputer le Mondial 2023: Nocandy, Valentini, C. Lassource, Zaadi, Flippes, Foppa, Nze Minko. Océane Sercien-Ugolin devait se rajouter à la liste mais elle a déclaré forfait juste avant la compétition. Entre les retraites sportives (Leynaud, Dancette), les choix du sélectionneur Olivier Krumbholz (Pineau, Edwige) et les longues absences (Darleux, Coatanea), l’effectif de l’équipe de France féminine de handball a été retouché petit à petit ces deux dernières années. Mais si l’on compare avec le dernier rendez-vous international, l’Euro 2022 (la France a terminé quatrième), quinze joueuses ont été reconduites.

Darleux out, première pour Sako

Victime d’une commotion cérébrale, Cléopâtre Darleux est la grande absente. Touchée depuis mai 2023, la gardienne de Brest est toujours à l’arrêt et n’a pas repris le handball. En son absence, Laura Glauser (de retour de blessure) gardera la cage avec la néo-internationale Hatadou Sako. La Messine a porté les couleurs du Sénégal avant de pouvoir changer de nationalité sportive, comme le règlement l’autorise, à condition d’attendre trois ans entre deux convocations. Sako (28 ans) est considérée comme une des meilleures gardiennes du monde aujourd’hui. Elle affiche 50% d’arrêts en Ligue féminine et 36% en Ligue des champions, le meilleur ratio des gardiennes. Avec l’expérimentée Laura Glauser, la paire est l’une des plus solides de la compétition.

Des créatrices à la pelle

Avec le retour de Méline Nocandy (blessée gravement au genou gauche il y a un an), l’équipe de France possède plusieurs joueuses de grandes valeurs sur le poste de demi-centre. Grâce Zaadi (de retour après une blessure il y a un mois au pied droit) est en phase de reprise. Posséder deux joueuses de niveau international sur ce poste n’est pas permis à toutes les nations. En rajoutant Estelle Nze Minko capable d’évoluer sur ce poste et de manière générale sur la base arrière (gauche), la France a un réel potentiel offensif même si son ADN, c’est la défense. Travailler l’attaque est d’ailleurs un chantier prioritaire pour Olivier Krumbholz et son staff.

Sarah Bouktit, nouveau bébé-pivot

Ces dernière années, l’équipe de France avait couvé son joyau au poste de pivot: Pauletta Foppa. Appelée en sélection à l’âge de 17 ans et championne d’Europe à la maison en 2018, la joueuse du BBH (Brest Bretagne Handball) s’est imposée aujourd’hui comme l’une des meilleures du monde à son poste. Mais durant ce Mondial, sa cadette de deux ans, Sarah Bouktit, pivot également, sera l’un des nouveaux visages des Bleues. Pur produit de la formation des Dragonnes de Metz, la joueuse de 21 ans a déjà été désignée plusieurs fois meilleure pivot des compétitions jeunes.

Troisième meilleure marqueuse du championnat (70 buts), Bouktit est un aimant à ballon en attaque. En l’absence de Béatrice Edwige, cadre historique, victime d’une rupture d’un ligament croisé en décembre 22 et non convoqué, Bouktit pourrait marquer de précieux points dans la course pour les Jeux olympiques de Paris 2024. D’autant que les places sont très chères en handball. Un groupe de seize joueuses pour seulement quatorze noms alignés sur la feuille de match. Lors de ce Mondial 2023 qui débute ce jeudi en Scandinavie, Krumbholz a à sa disposition un groupe de vingt joueuses, dont seize sur la feuille de match.

Article original publié sur RMC Sport