L'immigration, ce monde parallèle

Le départ du proviseur du lycée Maurice-Ravel est une petite victoire de ces artisans de la terreur.  - Credit:Julia Druelle/SIPA / SIPA / Julia Druelle/SIPA
Le départ du proviseur du lycée Maurice-Ravel est une petite victoire de ces artisans de la terreur. - Credit:Julia Druelle/SIPA / SIPA / Julia Druelle/SIPA

Que nous dit l'immense malaise des enseignants face à l'émergence d'une forme de contre-culture qu'est le fanatisme islamique ? L'affaire du Lycée Maurice-Ravel, comme toutes les autres, depuis le vote de la loi de 2004 sur l'interdiction du voile à l'école, est révélatrice des difficultés d'intégration d'une partie de la population de notre pays. On pourrait limiter le sujet au travail de sape d'organisations islamistes, dont l'objectif est de grignoter du terrain, au quotidien, face à la laïcité, fondement de notre République. Elles avancent souvent masquées, armées du concept fourre-tout d'islamophobie, organisant des ripostes puissantes sur les réseaux sociaux, entraînant la panique dans les lycées ou les collèges et des passages à l'acte assassins, comme ceux contre Samuel Paty ou Dominique Bernard.

Le départ du proviseur du lycée Maurice-Ravel est une petite victoire de ces artisans de la terreur. Elle n'explique pas la sensation de la plupart des professeurs, confrontés à cette vague obscurantiste, que le monde leur échappe, qu'ils ne comprennent plus pourquoi des gamins les menacent de mort quand ils donnent un cours sur l'art et qu'un nu apparaît. C'est donc bien un choc des cultures, entre une pensée moyenâgeuse et le monde des Lumières. Dans ce dossier gravissime, qui révèle l'incurie de l'État, lui aussi dépassé par les événements, souvent replié dans le « pas de vagues », pour ne pas dire dans la couardise, il y a un impensé, un angle mort qu'i [...] Lire la suite