Ligue 2: à Bordeaux, le vent de fraîcheur Albert Riera

Ligue 2: à Bordeaux, le vent de fraîcheur Albert Riera

"Si tu ne donnes pas d’amour, tu n’en reçois pas." Albert Riera, 41 ans, a marqué les esprits pour sa première conférence de presse en tant que coach de Bordeaux, dans un français quasi impeccable. Ses déclarations fortes et passionnées n’ont pas laissé l’auditoire insensible. La confiance que dégage le jeune technicien espagnol également. Face à la presse, Riera a montré toute sa fraicheur. "Ça colle exactement avec le projet sportif qu’on voulait", confie le directeur sportif Admar Lopes. "Un jeu offensif, dominant. Sa personnalité et son caractère collent parfaitement au contexte actuel."

L’ancien joueur des Maritimes (2003-2005) a insisté sur la notion de plaisir, de sourire et d’amour. "Je suis quelqu’un de très communicatif", détaille-t-il. "Si on n’est pas heureux, on ne donnera pas le meilleur. Il faut être à 200%. Je ne peux pas faire la promesse de gagner tous les matchs, des titres mais on doit avoir une équipe qui a les idées claires et qui sait quoi faire, c’est le plus important."

Après avoir dirigé seulement deux clubs en tant que n°1 en Slovénie en un peu plus d’un an, Albert Riera débute sa première grande expérience d’entraineur à Bordeaux: "Il faut regarder le positif pas seulement le négatif. J’ai d’autres choses que l’expérience. Je ne cherche pas à être parfait, mais je suis concentré sur ce que je fais bien : ma passion, mon énergie et je veux que tout le monde suive le même chemin."

Le choix de Gérard Lopez

Son chemin passe par un football offensif. Riera aimerait faire évoluer son équipe en 4-1-3-2 mais sa capacité à s’adapter à ses joueurs sans être "un dictateur" et à changer les choses en cours de match ont particulièrement séduit le président bordelais. C’est d’ailleurs Gérard Lopez lui-même qui a œuvré pour faire aboutir ce dossier, en laissant un peu de côté son directeur sportif Admar Lopes. Le discours du nouveau coach est ambitieux, très ambitieux.

"Vous allez voir du changement dès le premier match, dès le premier ballon du premier match même." Pas une déclaration tapageuse pour égratigner son prédécesseur, simplement pour livrer sa vision du foot et sa philosophie, différentes de ce qu’il a pu voir des premiers matchs de Bordeaux: "Barbet, il est défenseur central mais je lui ai dit qu’il allait presque jouer n°10. Si un défenseur donne de bons ballons, tu joues forcément mieux." Une vision radicale, excessive peut-être qui contraste avec le pragmatisme de David Guion et son envie d’équilibre. L’ancien adjoint de Fatih Terim à Galatasaray fait les choses à fond et n’a pas hésité un seul instant avant de se lancer dans le défi bordelais, trop content de retrouver un club avec lequel il avait la sensation en tant que joueur de ne "pas avoir tout donné".

"Mon ancien président a tout de suite dans mes yeux qu’il n’y avait pas de discussion possible. Ça a été très simple", explique-t-il. Depuis sa prise en main du groupe en main, Riera s’est déjà adapté à son nouvel environnement et a conquis le secteur sportif. "Cette équipe avait besoin d’être secouée mais tu peux le faire avec de l’amour et un sourire", termine-t-il. Une love story que les supporters de Bordeaux espèrent passionnées avec leur nouvel entraineur.

Article original publié sur RMC Sport