Ligue 1: entre plaisir et volonté de grandir, comment Brest vit sa place de leader surprise

Ligue 1: entre plaisir et volonté de grandir, comment Brest vit sa place de leader surprise

Dimanche matin, plein soleil sur Brest, la ville du Finistère se réveille leader de Ligue 1. La fête foraine placée sous les remparts tourne bien et notamment l’attraction ‘New King’. Une sorte de pivot qui envoie les courageux à 30m du sol. On va encore un peu patienter avant d’’affubler le nom de "Nouveau roi" au SB29. Ce qui est certain, c’est qu’avec Eric Roy aux manettes, le club a pris de l’altitude. Après avoir sauvé les rouges la saison dernière, le Niçois réussit parfaitement son entame avec un effectif peu remodelé à l’intersaison, rempli de joueurs aguerris à la Ligue 1.

Le jeu est plaisant. Roy a retourné les sceptiques. Les Lyonnais ont été étouffés samedi dernier avant de craquer sur un coup de casque de Steve Mounié dans les cinq dernières minutes (1-0). Avant les Gones, Lens, Reims, Le Havre ont cédé face aux Bretons. Quelques maillots brestois sur les dos des petits en ce dimanche matin. Début de semaine, même refrain. La liquette de Brendan Chardonnet et ses coéquipiers semble à la mode. Fanch, le responsable du podcast Brest on air, l’a aussi noté: "Hier matin en ville, j’ai croisé un ouvrier de voirie qui portait un maillot du Stade Brestois. Ce matin dans ma classe, j’avais trois gamins avec un maillot. Même les collègues assez peu portés foot m’ont parlé du match. Certains voulaient avoir des places. Il commence à y avoir quelque chose qui prend", sourit-il.

Le souvenir de 2010-2011

Les pirates ont déjà abordé le sommet de la Ligue 1 lors de leurs 15 saison de présence. Une seule fois. Pendant deux journées lors de l’exercice 2010-2011. Oscar Ewolo était le capitaine de la bande à Alex Dupont: "A l’époque on était moins armé qu’aujourd’hui compare-t-il. Je me souviens de la ferveur dans la ville. On revenait en L1 après 20 ans d’absence et on était leader. Ce sont des souvenirs qui marquent. On était très étonné. Brest ne va plus être regardé de la même manière, tout le monde va avoir l’aspiration de battre le leader. A l’époque ça embêtait les gens qui préféraient avoir une grande écurie plutôt que le Stade Brestois leader." L’ancien milieu de terrain, devenu pasteur à Lorient, est resté proche de plusieurs membres du club comme Bruno Grougi ou Grégory Lorenzi.

Ce dimanche à 15h, Brest se rend à Nice pour affronter son dauphin avant le début de la septième journée. En tribune, Fanch n’a pas senti d’enflammade. "On n’est pas une équipe à péter le boulard", a expliqué Brendan Charbonnet en paraphrasant Vincent Moscato au Super Moscato Show sur RMC lundi. Un état d’esprit qu’essaye de cultiver Eric Roy: "On prend ça avec pas mal de recul. Le rôle du staff est qu’on garde les pieds sur terre et qu’on n’oublie pas les efforts qu’on doit faire sur le terrain pour avoir ces résultats. Qu’on ne se prenne pas pour ce qu’on n'est pas, l’objectif principal c’est d’avoir les points pour se maintenir."

"Ils ont la tête sur les épaules"

A la signature de Roy en janvier, Brest comptait 13 points après 17 journées. Il en a autant après six journées. "Ils ont la tête sur les épaules, ils ont conscience que ce n’est que le début mais peut être le début d’une belle saison espère Fanch. Pourquoi pas faire comme Clermont l’an passé (8e)? J’imagine mal le Stade brestois continuer sur cette dynamique jusqu’à la fin de saison mas il ne faut pas s’empêcher de rêver."

Quatrième plus petit budget de Ligue avec 48 millions d’euros, Brest travaille à la construction d’un nouveau stade. Cette première place est peut-être une brique de plus dans l’affermissement de la position du SB29 en Ligue 1. Avec une Ligue 1 à 18 clubs, le calendrier est moins rempli. Jusqu’où durera le "tube de l’été", comme l’appelle Eric Roy? "Si on ne rêve pas maintenant on ne rêvera jamais en tant que supporter de Brest", conclut Fanch.

Article original publié sur RMC Sport