Lens-Séville: pourquoi le moment est peut-être idéal pour affronter et battre le club andalou

Le match aller (1-1) à Séville avait déjà laissé des regrets aux Lensois, qui s’étaient contentés d’un bon nul dans une période un peu moins porteuse pour eux, compte tenu des difficultés qu’ils rencontraient en championnat, mais ils auraient pu espérer encore mieux. Près de trois mois après ce choc inaugural, les Sang et Or retrouvent le club andalou à Bollaert avec une qualification pour les barrages de la Ligue Europa en jeu, ce mardi (18h45, sur RMC Sport 1).

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Et il serait décevant de ne pas les y retrouver en février, car les Lensois possèdent toutes les cartes en main pour passer. D’abord parce que Lens va mieux en Ligue 1, même si l’équipe tire un peu la langue en cette fin d’année. Et surtout parce que le Séville FC, qui traîne dans les tréfonds du championnat espagnol (16e), va très mal, englué dans une crise multifactorielle qui plombe ses ambitions et ruine sa réputation.

"Ils sont très prévisibles"

Le septième trophée décroché en Ligue Europa par José Luis Mendilibar, destitué dès le mois d’octobre, ne fut qu’un mirage imparfait, un succès miraculeux qui ne pouvait masquer les déboires d’une équipe qui aura terminé la saison 2022-2023 hors du top 10 en Liga. Une première au XXIe siècle. L’Uruguayen Diego Alonso, nommé pour remplacer Mendilibar, n’a pas franchement redressé la situation sportive du Séville FC, au contraire.

Diego Alonso est devenu samedi le premier entraîneur à ne gagner aucun de ses sept premiers matches de Liga avec Séville, qui reste sur neuf rencontres de Liga sans victoire, avec l’un des plus gros budgets de la première division espagnole. Depuis le match aller contre Lens, Séville n’a gagné qu’une rencontre de Liga, face à Almeria, la lanterne rouge.

"Tout est là pour que Lens se qualifie pour le barrage de Ligue Europa", pense Fred Hermel, qui s’exprimait sur les difficultés rencontrées par le Séville FC lundi soir dans l’After. "C’est le meilleur moment pour prendre Séville. Tout le malheur du monde tombe sur eux. La manière de jouer est très révélatrice de ce qu’il y a dans la tête des joueurs. Il y a quand même de bons joueurs à Séville, mais ils jouent la peur au ventre, ne combinent pas. Dans une équipe qui est en confiance, les joueurs tentent, prennent des risques, là ils essaient d’assurer vraiment toutes leurs passes tellement ils ont peur de faire une connerie. Ce qui fait qu’ils sont très prévisibles."

Prévisible lorsqu’il est au complet et dispose de ses meilleurs joueurs, le Séville FC doit en plus composer avec une cascade de blessés. Le club andalou effectue son déplacement en Artois avec un groupe extrêmement diminué. Dix joueurs blessés manqueront à l’appel ce soir sur la pelouse de Bollaert, dont le capitaine Jesus Navas, l’ex-lensois Loïc Badé ou encore le champion du monde argentin Marcos Acuña, tandis que Lucas Ocampos et Fernando sont suspendus.

"Maintenir de bonnes intentions"

Seulement onze joueurs de la liste A des 25 joueurs qualifiés pour la phase de poules de la Ligue des champions font partie des 18 éléments qui ont fait le voyage à Lens. La situation pourrait obliger l'entraîneur sévillan à revoir ses plans pour contrarier la pression que voudront imposer les Lensois en début de match.

"Nous savons ce que nous avons à faire", a tenté de rassurer Diego Alonso. "Il faut toujours chercher des solutions quand les problèmes sont devant vous. Il peut y avoir des changements dans la structure mais nous devons maintenir nos bonnes intentions. On n’a pas le droit à l’erreur, on le sait. Il va falloir être fort dans les détails."

Et résister à un Bollaert incandescent qui ne devrait pas accueillir le moindre supporter espagnol ce mardi soir, conformément aux dispositions prises par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin pour prévenir d'éventuels troubles à l'ordre public. Décidément, quand rien ne va...

Article original publié sur RMC Sport