L'activité physique érigée en "grande cause nationale" comme héritage des JO de Paris 2024

L'activité physique érigée en "grande cause nationale" comme héritage des JO de Paris 2024

L'exécutif va tracer mardi les grandes lignes de sa volonté de faire de l'activité physique une "grande cause nationale" en 2024, comme un héritage des JO de Paris, pour qu'adultes et enfants bougent au moins trente minutes par jour et s'éloignent un peu des écrans. La ministre des Sports et des JO, Amélie Oudéa-Castéra, en exposera "les jalons" mardi au Salon des maires à Paris.

L'idée, avance son ministère, est de "continuer à ancrer le sport au coeur des politiques publiques et du pacte républicain", de "fédérer tous les acteurs mobilisés pour la promotion de l'activité physique et sportive" et "d'inciter les Français à la pratique en multipliant les occasions de faire du sport".

Deschamps et Parker en têtes de gondole

Outre l'héritage matériel des JO, comme le Centre aquatique olympique construit en face du Stade de France qui doit profiter ensuite aux habitants de Seine-Saint-Denis, les organisateurs des Jeux de Paris ainsi que l'Etat ont l'ambition d'inciter les Français à faire plus de sport et d'activité physique. Emmanuel Macron a affiché l'objectif ambitieux de faire de la France une "nation sportive".

L'idée est aussi de combattre la sédentarité chez les enfants, les adolescents et les adultes, considérée comme une bombe à retardement sanitaire par de nombreux médecins, et donc d'inciter tout le monde à "faire plus d'activité physique", au moins une demi-heure par jour. La promotion en sera assurée par des personnalités du sport, comme Didier Deschamps ou Tony Parker, mais aussi des influenceurs. Des entreprises partenaires y participeront également.

Environ 10 millions d'euros ont été budgétés pour cette "grande cause", dont la moitié sera gérée par l'Agence nationale du sport (ANS). Le comité d'organisation des JO a initié les premières expérimentations de l'opération "30 minutes d'activité physique" par jour dans les écoles primaires. Les derniers chiffres de l'Education nationale sur le nombre d'écoles qui l'ont mis en place ne sont pas encore connus.

A la rentrée, la ministre des Sports avait fait état de "10 à 15%" des écoles qui ne l'avaient pas mis en place. Le ministre de l'Education, Gabriel Attal, a récemment confirmé aux sénateurs ce chiffre de "quelque 15%" et dit "lancer une enquête" pour "disposer de chiffres actualisés". Les sénateurs ont récemment indiqué qu'ils avaient "prévu une mission flash" sur le sujet.

En 2017, après l'obtention des JO par la France, l'objectif de trois millions de pratiquants sportifs supplémentaires avait été affiché. Un objectif très ambitieux qu'est venue percuter la crise sanitaire du Covid.

Article original publié sur RMC Sport