L'internat pour les élèves « à la dérive » : bonne ou mauvaise solution ?

Le Premier ministre Gabriel Attal était lundi en déplacement avec le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti à Nice.  - Credit:Laurent Coust-Pool/Sipa
Le Premier ministre Gabriel Attal était lundi en déplacement avec le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti à Nice. - Credit:Laurent Coust-Pool/Sipa

« Vous êtes contents d'être là ? » lance Gabriel Attal ce lundi 22 avril, devant une petite assemblée de jeunes. Quelques timides « non » se font entendre. « C'est rassurant, plaisante le Premier ministre, en déplacement au lycée du Parc impérial de Nice (Alpes-Maritimes). Car si vous étiez trop contents d'être là, ce ne serait peut-être pas utile pour vous. »

Entre rires et autorité, le ton est donné. Accompagné d'Éric Dupond-Moretti, le garde des Sceaux, et de Sarah El Haïry, la ministre déléguée chargée de l'Enfance, de la Jeunesse et des Familles, Gabriel Attal inaugure une expérimentation dans un internat éducatif pour élèves « perturbateurs », quelques jours après ses annonces pour endiguer la violence des mineurs. L'établissement niçois bénéficie d'une enveloppe d'environ 60 000 euros de la part du département des Alpes-Maritimes pour ce programme.

À l'année ou pendant les vacances scolaires

Si l'internat est habituellement considéré comme un moyen de poursuivre une formation sans contrainte géographique, il est présenté, depuis vendredi, comme une solution contre la « délinquance » des jeunes.

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« Lorsque l'on s'aperçoit qu'[un jeune] commence à avoir de mauvaises fréquentations, à traîner dans la rue, nous proposerons aux parents que leur enfant soit envoyé en internat, loin de son quartier et de ceux qui le poussaient à plonger », avait ainsi déclar [...] Lire la suite