L’autorité parentale partagée entre dans le Code civil japonais

De nombreux pères se plaignaient de faire les frais du dispositif de garde exclusive, une mesure jugée contraire aux conventions et traités signés par le Japon.  - Credit:Alamy Stock Photo/Abaca
De nombreux pères se plaignaient de faire les frais du dispositif de garde exclusive, une mesure jugée contraire aux conventions et traités signés par le Japon. - Credit:Alamy Stock Photo/Abaca

« Enfin ! » se réjouissent des pères japonais et étrangers divorcés privés de leurs enfants. Soumis à la pression de pays tiers et d'organisations internationales, le Parlement japonais vient d'approuver plusieurs amendements au Code civil faisant entrer pour la première fois l'autorité parentale partagée après un divorce dans le droit nippon. Et ce, afin de « mieux responsabiliser le parent qui n'a pas la garde de l'enfant », selon le ministère de la Justice.

Jusqu'à présent, et même jusqu'à l'entrée en vigueur de la nouvelle mouture du Code civil – soit pas avant 2026 –, lors d'un divorce prononcé au Japon, un seul des deux parents conservait l'autorité sur le ou les enfants ainsi que la garde, l'autre étant déchu du droit de décision conjoint, même dans le cas où il ou elle devait payer une pension alimentaire. De nombreux pères américains, français, italiens ou australiens se plaignaient de faire les frais de ce dispositif d'exclusivité, une mesure jugée contraire aux conventions et traités signés par le Japon.

En divorçant de leur conjointe japonaise – une étape souvent précédée du départ de la mère du foyer avec le ou les enfants –, ces pères se sont souvent retrouvés déchus de l'autorité parentale. La raison était le plus souvent la dénonciation, par les ex-épouses, de violences conjugales ou de maltraitance infantile. Dans le système actuel, les investigations pour vérifier ces affirmations sont rarement déclenchées et la possibilité de les contester [...] Lire la suite