L’École des arts joailliers prend de l’ampleur
« Notre monde ne doit impressionner, ni rebuter personne », indique d’emblée Nicolas Bos. Le président et CEO de Van Cleef & Arpels a contribué plus qu’aucun autre à la renaissance de la haute joaillerie française, quasi moribonde dans les années 1990. Tout d’abord en développant (il fut l’un des premiers à le faire, avec une ampleur inédite, tant dans la démonstration – et la consolidation – des savoir-faire déployés que dans l’édification des narrations créatives mises en œuvre) des collections qui s’inscrivent dans un siècle d’histoire et d’innovations.
Mais aussi en pressentant, avant même son arrivée au sein du groupe Richemont, comme en témoigne son entretien d’entrée à l’Essec (il a débuté à la Fondation Cartier pour l’art contemporain avant de rejoindre Van Cleef & Arpels après son rachat par la compagnie financière suisse en 1999), l’importance des liens qui se développaient entre le monde de la culture et celui de l’entreprise. Cas unique dans la profession : cet homme passionné d’art et de littérature a deux casquettes puisqu’il gère le développement commercial mais aussi la création de l’ensemble des collections de la maison.
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Le dirigeant n’y voit aucune contradiction. Il n’oublie pas qu’historiquement, lorsque toutes les maisons étaient encore familiales, la garantie du succès était liée au fait que ces deux notions étaient intimement liées. « Nous vendons quasiment des œuvres d’art à des client [...] Lire la suite