Hôtel insalubre, alarme incendie... Polémique en Nouvelle-Zélande sur les conditions d'accueil des Blacks avant le choc face à la France

Hôtel insalubre, alarme incendie... Polémique en Nouvelle-Zélande sur les conditions d'accueil des Blacks avant le choc face à la France

Le New Zealand Herald a consacré un long article sur les coulisses de "la rédemption" des All Blacks, passés à un petit point de décrocher leur quatrième titre en Coupe du monde de rugby de leur histoire, le 28 octobre dernier (défaite 12-11 en finale face à l’Afrique du Sud). Et rien ne fut simple en coulisses. La délégation néo-zélandaise a notamment déploré l’accueil réservé dans leur premier hôtel à Créteil à la veille du match d’ouverture perdu face à la France (27-13), le 8 septembre.

Matelas dans les couloirs, alarme à 3h du matin...

Absence de climatisation et de salle de réunion, cuisine sale, alarme incendie… Le journal a dressé un constat cataclysmique de l’établissement "se proclamant quatre étoiles même si personne ne sait s’il en mérite trois".

"Il n’y a pas de salles de réception pour les réunions, la climatisation ne fonctionne pas et la cuisine est tellement sale que le chef des All Blacks, Wallace Mua, insiste pour la nettoyer pendant trois heures avant de vouloir y cuisiner", énumère le journaliste Graham Paul dans le supplément week-end du New Zealand Herald.

"C'est la deuxième surprise d'hébergement qui survient, car dans leur base de Lyon, la piscine qu'on leur avait promise terminée et en état de fonctionnement à leur arrivée n'était qu'un bunker en béton, des détritus flottant dans l'eau de pluie rouillée qui s'était accumulée", ajoute le reporter.

L'équipe de com néo-zélandaise refoulée par la sécurité du Stade de France

L’absence de climatisation dans la période de fortes chaleurs qui touchait la France début septembre a fait craindre au nutritionniste Cat Darry une déshydratation de certains joueurs avant le coup d’envoi. Plusieurs membres de l’équipe ont ainsi traîné leur matelas dans les couloirs pour y dormir dans des conditions plus fraîches. L’article fait aussi état du déclenchement d’une alarme à 3h du matin la nuit précédent le choc face aux Bleus.

"La seule certitude que l'on puisse avoir, c'est que les joueurs de l'équipe de France n'ont pas enduré tout cela et dormaient à poings fermés dans leurs chambres climatisées et insonorisées", ironise l’article.

Un sous-entendu à peine voilé sur une déstabilisation potentielle des Blacks avant le choc face aux Bleus. Selon le New Zealand Herald, aucune autre équipe n'a séjourné dans cet hôtel après les All Blacks, World Rugby l’aurait retiré des lieux d’accueil après avoir constaté qu'il n'était pas aux normes.

Parmi les autres contrariétés rencontrées par les Blacks, il y eut cet accès au terrain du Stade de France refusé à l’équipe média de la sélection avant le match d’ouverture quand celle des Bleus "filmait ce qu’elle voulait, où elle voulait", assure le journal. Le staff néo-zélandais n’aurait pas fait état publiquement de ces désagréments pour ne pas se voir reprocher de chercher des excuses après le premier revers de leur histoire en phase de poules d’un Mondial.

Article original publié sur RMC Sport