France-Nouvelle-Zélande: "Ils ont voulu faire du marketing", Boudjellal explique pourquoi "le mythe des All Blacks est tombé"

France-Nouvelle-Zélande: "Ils ont voulu faire du marketing", Boudjellal explique pourquoi "le mythe des All Blacks est tombé"

"Hier je ne signe pas un mec." Spectateur attentif du choc France-Nouvelle-Zélande (27-13) en ouverture de la Coupe du monde de rugby, Mourad Boudjellal n’a pas été du tout convaincu par les All Blacks. L’ex-patron de Toulon qui avait fait venir des internationaux néo-zélandais dans son club comme la mega star Ma'a Nonu n’est pas surpris par la contre-performance des triples champions du monde.

Et encore moins par leur nette baisse de régime depuis plusieurs années. "Le mythe est tombé, ose-t-il clamer samedi matin dans les Grandes Gueules du Sport, sur RMC. On a décidé de marketer la marque "All Black" parce qu’ils avaient besoin de ressources financières. Ils se le reprennent dans la gueule."

"A une époque, l’argent était accessoire"

Et Mourad Boudjellal de poursuivre : "A une époque, être All Black, c’était sacralisé par rapport au pays. L’argent était accessoire. On était dans ces vraies valeurs. Aujourd’hui on a vendu la marque All Black. Par exemple, pour faire venir les All Blacks, ça coûte un million. On a créé des filiales All Blacks… Ce logo s’est dilué. A l’époque c’était rare de voir jouer les All Blacks. C’était rare et ça gagnait. Aujourd’hui, c’est moins rare de les voir jouer et souvent, ils perdent."

L’ancien patron du RCT rebondit sur la récente arrivée de la pépite néo-zélandaise Leicester Fainga'Anuku (23 ans) dans le Var pour rappeler qu’obtenir la signature d’un All Black n’a pas toujours été aussi simple : "Avant c’était impossible. Un joueur qui a 22-23 ans, tu peux lui donner le pognon que tu veux, il ne viendra jamais jouer en Europe si il peut être avec les All Blacks. C’était impossible." Pour Mourad Boudjellal, les joueurs néo-zélandais, aujourd’hui, peuvent "prendre de l’argent au Japon ou en France en abandonnant les All Blacks." Et de regretter: "Les valeurs ont disparu. Ils ont voulu faire du marketing en vendant la marque All Black. Maintenant, il y a le retour." La Nouvelle-Zélande tentera de renouer avec la victoire vendredi face à Namibie, vendredi (21h) à Toulouse.

Article original publié sur RMC Sport