« Les Fantômes » met l’espionnage à hauteur humaine

chut ! - Ce thriller sensoriel plonge dans la vie des exilés qui traquent les criminels de guerre syriens

Les Fantômes de Jonathan Millet, présenté en ouverture de la Semaine de la Critique cannoise, est l’un des films les plus haletants de l’année. Adam Bessa, vu dans Le Prix d’un passage, y incarne un ancien prisonnier syrien qui croit reconnaître son bourreau dans les rues de Strasbourg. Il n’a jamais vu l’homme qui l’a torturé mais reconnaîtrait sa voix entre mille…

Pour son premier long métrage de fiction, Jonathan Millet a choisi la forme d’un thriller d’espionnage. Il souhaitait faire découvrir le travail des cellules secrètes qui traquent les criminels de guerre, ceux qui tentent de disparaître en Europe avoir servi le régime de Bachar Al-Assad. « Je me documente énormément pour laisser place à la fiction », dit-il. Le résultat est plus que probant quand il entraîne son héros sur la piste d’un homme mystérieux joué par Tawfeek Barhom, remarqué dans La Conspiration du Caire.

Le pouvoir des sens

Le réalisateur ne montre à aucun moment la torture. Son héros étant privé de la vue quand il l’a subie, c’est par les parfums mais aussi par le son qu’il identifie son persécuteur dans ce qui se veut un thriller sensoriel. « Je voulais filmer l’écoute, le tactile, l’odeur en reléguant hors-champ toutes les images sur signifiantes comme la guerre ou la torture, qui n’est appréhendée que par des enregistrements »(...) Lire la suite sur 20minutes

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