Euro-2024: pour l'Espagne, garder l'élan avec le banc

L'ailier albanais Arber Hoxha à la lutte avec le défenseur italien Giovanni Di Lorenzo lors de la rencontre de l'Euro entre l'Albanie et l'Italie à Dortmund le 15 juin (INA FASSBENDER)
L'ailier albanais Arber Hoxha à la lutte avec le défenseur italien Giovanni Di Lorenzo lors de la rencontre de l'Euro entre l'Albanie et l'Italie à Dortmund le 15 juin (INA FASSBENDER)

L'Espagne, déjà qualifiée, devrait envoyer ses remplaçants habituels au duel contre l'Albanie, lundi (21h00) à Düsseldorf, sans vouloir enrayer la dynamique ni le style flamboyant qui a séduit les observateurs et renforcé son statut de favori à l'Euro.

La Roja a fait forte impression contre la Croatie (3-0) et l'Italie (1-0), deux affiches terminées sans but encaissé et magnifiées par un jeu offensif enthousiasmant.

"Après avoir regardé les premiers matches de l'Espagne, je dois dire que l'Espagne est la meilleure équipe de ce groupe, et pas seulement de ce groupe, mais aussi de tout le tournoi", a jugé l'ailier albanais Arbër Hoxha.

Arrivée presque sur la pointe des pieds, malgré un potentiel élevé, l'équipe de Luis de la Fuente a montré une maîtrise bien supérieure à la France et l'Angleterre, grands favoris avant le tournoi. Pleine de confiance, elle clame ouvertement son ambition de remporter l'Euro.

"Nous avons vu après ces deux matches que nous avons le niveau pour le faire. Mais avant cela nous n'étions pas une équipe médiocre, et aujourd'hui cela ne fait pas de nous les meilleurs de l'histoire", a déclaré le défenseur Alejandro Grimaldo dans une interview à l'AFP.

Resté sur le banc jusqu'à présent, au profit de Marc Cucurella, le latéral gauche du Bayer Leverkusen espère "démontrer son niveau" face à l'Albanie, troisième du groupe B toujours en course pour la qualification.

Ne pas titulariser un défenseur ayant marqué douze buts et délivré 20 passes décisives, cette saison en club, situe le niveau de l'effectif espagnol.

- Rotation maximale ? -

L'Espagne est assurée de conserver la première place, quoi qu'il arrive. Cela permet à de la Fuente d'offrir une fenêtre d'exposition à ses remplaçants et de reposer les autres, un luxe que les Bleus ne pourront pas s'offrir mardi contre la Pologne, par exemple.

Pas question pour lui, cependant, de prendre le match à la légère. "Il y plein de d'enjeux demain: le prestige, la reconnaissance, continuer à nous améliorer. Nous allons aborder le match comme les précédents, avec un plan de jeu que nous considérons comme le meilleur pour ce match, en ne pensant qu'à gagner".

La rotation pourrait même concerner le poste de gardien. David Raya, le portier d'Arsenal, se tient prêt pour relayer Unai Simon, le titulaire venu de l'Athletic Bilbao.

Le capitaine du Real Madrid, Nacho, s'est entraîné à part dimanche et semble donc incertain. A droite, en revanche, son coéquipier en club Dani Carvajal devrait laisser sa place à Jesus Navas.

Le milieu de terrain, privé de Rodri (suspendu), offrira un visage entièrement remanié ou presque, comme la ligne d'attaque.

Ayoze Pérez, ailier gauche du Betis, aurait dû profiter du renouvellement attendu mais il s'est blessé contre l'Italie. Le poste sera occupé, sauf surprise, par Ferran Torres ou Dani Olmo.

L'Albanie, en face, arrive avec un gros appétit.

La 66e équipe au classement Fifa a fait douter l'Italie, championne d'Europe en titre, malgré la défaite 2-1, puis elle a accroché la Croatie de Luka Modric (2-2).

Troisièmes du groupe B, les Rouge et Noir peuvent encore croire à la qualification pour les huitièmes de finale, ce qui serait une performance inédite pour le petit pays des Balkans, présent pour la deuxième fois seulement à l'Euro (après 2016).

"Nous sommes vivants, fiers et ambitieux. Nous allons devoir nous battre, tout donner sur le terrain, réaliser notre meilleure performance. Et, si nous faisons cela, peut-être que nous aurons la chance de continuer cette compétition", a lancé le sélectionneur Sylvinho.

jta-ati/lve/obo