Euro 2024: après Rabiot, l’Espagne a un Anglais dans le collimateur avant la finale

L’Espagne use des vieux ressorts pour gonfler sa motivation avant ses rendez-vous décisifs de l’Euro 2024. A trois jours de la finale face à l’Angleterre, dimanche (21h) à Berlin, les supporteurs et observateurs raillent l’ancien international anglais Gary Neville pour ses propos acerbes tenus contre l’arrière gauche Marc Cucurella (25 ans, 9 sélections) au moment de faire ses prédictions avant le début de la compétition.

"Le fait qu'il soit arrière gauche est un bon exemple de pourquoi nous pensons que l’Espagne ne gagnera pas"

"Il n'a pas été convaincant à Chelsea", avait lancé l’ancien défenseur de Manchester United sur ITV. "Il a joué quelques matchs vers la fin de la saison. Il est agressif, tenace, c'est un petit arrière latéral très actif. Son prix surprend encore tout le monde aujourd'hui. La défense espagnole a beaucoup d'expérience maintenant, mais il manque quelque chose à l'Espagne qui vous donne l'impression qu'ils vont aller jusqu'au bout. Je dois dire que le fait qu'il soit arrière gauche est un bon exemple de pourquoi nous pensons ça."

Installé comme titulaire à gauche de la défense par Luis De La Fuente, qui l’avait également retenu dans toutes les sélections jeunes espagnoles (U19, U21, U23), Cucurella signe un Euro très solide. Ce qui provoque des réactions amusées de la presse espagnole et de nombreux supporteurs sur les réseaux sociaux. Formé au FC Barcelone, Cucurella n’y a joué qu’une rencontre chez les pros avant de lancer sa carrière ailleurs en Espagne (Eibar, Getafe). Il avait rejoint Brighton en 2021 contre 18 millions d’euros avant de s’engager avec Chelsea contre plus de 65 millions d’euros dès l’été suivant. Ses 59 apparitions avec les Blues n’ont pas trop convaincu Neville.

En demi-finale face à la France, le joueur a tenu bon face à Ousmane Dembélé malgré les sifflets nourris d’une bonne partie du public allemand qui lui reprochait sa main dans la surface de réparation non sifflée en quarts de finale face à l’Allemagne (2-1, a.p.). Le latéral pourrait cette fois être la source de motivation supplémentaire des Espagnols dans leur quête d’un quatrième titre à l’Euro. Avant la demi-finale, ils avaient pris pour cible Adrien Rabiot en montant en épingle l’extrait d’une déclaration a priori anodine du mileu de terrain français sur Lamine Yamal (16 ans).
"On a vu que c'était un joueur qui savait très bien gérer la pression", avait lancé Rabiot avant la rencontre. "Il a beaucoup de qualités. Il est capable de jouer avec ses qualités en club comme en tournoi majeur. Après c'est toujours compliqué de gérer une demi-finale dans un tournoi comme ça, mais ce sera à nous de lui mettre la pression surtout, de ne pas le laisser dans le confort et lui montrer que pour jouer une finale d'Euro, il faudra en faire bien plus que ce qu'il a fait jusqu'à présent." Buteur, Yamal avait chambré l’ancien joueur du PSG à plusieurs reprises à l’issue du match. "Parlez, parlez", avait-il lancé à la caméra avant d’assumer son tacle: "c'était pour la personne qui sait que c'est pour elle".

Article original publié sur RMC Sport