Essai - Donkervoort F22 : un poids-plume du feu de Dieu ! (+ images)

Sur cette place de village, la vieille dame longe notre F22 sans même la regarder. Puis elle se ravise, semblant se rendre compte de l’exception qui lui fait désormais face.

Elle détaille la voiture comme une jeune fanatique, est fascinée par le long capot suivi du petit cockpit, se penche pour scruter l’intérieur par le toit ouvert, paraît ensuite impressionnée par les grosses roues arrière et celles à l’avant à l’air libre agrémentées de garde-boue…

« Mon mari avait une Lotus Seven dans le temps, celle-ci lui ressemble un petit peu, mais ce n’est pas tout à fait la même chose. C’est quoi comme marque ? »

Emérande (c’est son prénom), malgré son âge avancé et sa canne empruntée au Dr House, a toute sa tête. C’est une Donkervoort. Elle est effectivement dans l’esprit d’une Lotus Seven, aujourd’hui Caterham, que Joop Donkervoort distribuait d’ailleurs dans le passé, mais le concept a été poussé au bout du bout du bout.

La F22 est une toute nouvelle voiture et ne partage presque aucune pièce avec la D8 GTO. Si le châssis fait toujours confiance au carbone et à l’acier, tout a été redessiné pour obtenir quatre fois plus de rigidité tout en préservant un poids de 803 kg tous pleins faits.

Les 750 kg annoncés par la fiche technique officielle ont en effet été mesurés sans liquides, soit pour une auto qui… ne peut pas rouler. On se croirait chez Ferrari !

Les suspensions à double triangulation avant/arrière sont désormais déléguées à TracTive (à la place des Intrax de la GTO), les voies ont été élargies, l’empattement a été rallongé de 7 cm, les freins ne disposent plus d’étriers 6 pistons à l’avant mais de seulement 4, AP Racing (au lieu de l’italien Tarox) ayant planché sur l’ensemble du système (disques, étriers, maître-cylindre) pour l’optimiser.

Quant au 5 cylindres d’origine Audi, il passe de 415...Lire la suite sur Sport Auto