Essai - Devalliet Mugello : un sacré bol d’air au volant d'une Française exclusive !

Le petit saute-vent ne suffit pas à endiguer la brise qui me masse le visage de plus en plus intensément au fur et à mesure que la vitesse augmente.

Autour de moi, les majestueux contreforts du massif du Vercors se dévoilent dans un panorama à faire rougir le plus réaliste des cinémascopes. Les senteurs entremêlées de nature, de mécanique et de cuir chatouillent les narines.

Le grognement et le sifflement du 1.6 gavé par un turbo qui lui souffle généreusement dans les bronches flattent autant les oreilles qu’ils participent à cette expérience sensorielle.

La route qui défile devant le petit volant en bois Moto-Lita, le long capot et les roues apparentes se vit intensément. Il me suffirait de sortir la main gauche pour pouvoir toucher le bitume. Les amateurs de modèles light connaissent bien ces sensations devenues de plus en plus rares en 2023.

Je ne dois pourtant pas cette délicieuse tranche de vie automobile à une quelconque Caterham ou autre création de la perfide Albion, mais à mon passager de droite, Hervé Valliet. Le papa de cette Devalliet Mugello peut être fier du travail accompli en à peine plus de quatre ans dans ses installations de Tullins, en Isère.

Derrière le plaisir offert par ce roadster minimaliste aux lignes rétro, il y a d’abord une belle histoire et une aventure humaine débordant d’une passion sincère qui donne à ce moment une saveur toute particulière.

Avoir le courage de concevoir et de commercialiser une automobile plaisir en France en 2023 force autant le respect que l’admiration. Les tentatives avortées restées dans les oubliettes de l’histoire automobile sont infiniment plus nombreuses que les réussites.

Sauf qu’Hervé Valliet n’est pas un rêveur et encore moins un milliardaire capricieux désireux de flatter son ego avec une improbable supercar. C’est un industriel avisé qui entend profiter de l’outil de production de son...Lire la suite sur Sport Auto