Crise à l'OM: pourquoi la réunion entre supporters et dirigeants a dégénéré, d'après Christian Cataldo, patron des Dodger's

Crise à l'OM: pourquoi la réunion entre supporters et dirigeants a dégénéré, d'après Christian Cataldo, patron des Dodger's

Christian Cataldo ne s’était pas exprimé depuis la réunion qui a mis le feu à l’Olympique de Marseille. Pour ne pas perturber l'équipe phocéenne durant une semaine capitale avec deux chocs contre l'Ajax (3-3), et ce dimanche face au PSG. Présent avec des représentants des principaux groupes de supporters de l’OM, le patron de Dodger's a livré sa version des faits dimanche dans Bartoli Time sur RMC.

Face à l’état-major du club représenté par le président Pablo Longoria, le directeur du football Javier Ribalta, le directeur financier Stéphane Tessier et le DG Pedro Iriondo, Christian Cataldo a d’abord précisé qu’il avait très peu parlé. Il a surtout ajouté qu’aucune menace de mort n’avait été proférée ce soir-là. "J’en ai connu des réunions chaotiques. C’est vrai que le ton est monté, que ça a crié. Mais jamais des menaces de mort n’ont été prononcées. Jamais ! Tout est parti de là. C’est faux."

"Tout part d'un reproche sur la façon dont sont traités les enfants au centre de formation, notamment les féminines"

Le boss des Dodger's a ensuite raconté pourquoi les échanges se sont tendus entre les deux camps : "Pablo (Longoria) a parlé 2-3 minutes. Après c’est parti parce qu’il y avait des parents d’enfants qui sont au centre de formation. La discussion est partie de là. Il y a eu un reproche sur la façon dont sont traités les enfants au centre de formation, notamment les féminines. Voilà comment la situation s’est envenimée. Quand ce parent a exposé tous les cas durant la saison écoulée, ce n’était pas Pablo Longoria qui était visé mais Iriondo. Lui il est resté bouche ouverte et il ne répondait pas ! Il n’y avait pas de réponse. Il y a eu le cas des filles qui se sont changées en dehors du vestiaire, le cas où on leur a dit "si vous n’avez pas d’argent, vous ne mangez pas, on n’a pas de budget pour vous donner à manger", le cas où elles n’avaient pas l’équipement de l’OM… Plein de choses comme ça se sont accumulées tout au long de la saison."

Cataldo pointe l'absence de réponse de la direction

Et Christian Cataldo de poursuivre : "Ce parent avait demandé une réunion avec Iriondo. On lui a dit : "oui, non", on prend rendez-vous, ils ne sont pas venus… Il en avait gros sur la patate. Il n’y a pas eu de réponse en fait ! Rachid Zeroual a enchainé sur les jeunes du centre de formation. Et comme il n’avait pas de réponse, il s’est énervé, il a haussé la voix, il a quitté la réunion. Nous on est resté quelques minutes. J'ai dit qu'on voit venir la chose depuis un an et demi. On a l'impression que tous les joueurs qui ont du caractère et un peu d'aura (il cite Payet, Sanchez, Mandanda, Guendouzi, Kolasinac, Under), ont été balayés de ce club. Il n'y a pas eu de réponse. Alors nous aussi on a quitté la réunion."

Alors que Pablo Longoria a annoncé vendredi qu’il restait au club, Christian Cataldo s’étonne du départ du coach Marcelino ("on n’a même pas parlé de lui!"). Enfin il se dit prêt à poursuivre la collaboration avec le président marseillais : "Quand Pablo dit : "je vais rester, je vais me battre", c’est bien. Moi j’aime bien les présidents qui se retroussent les manches!" Et de conclure : "On est à l’OM quand même !"

Article original publié sur RMC Sport