Coupe du monde: "des Latins blessés", pourquoi le XV de France redoute une vive réaction de l’Italie

Coupe du monde: "des Latins blessés", pourquoi le XV de France redoute une vive réaction de l’Italie

Un bilan de 44 victoires à 3, une invincibilité de plus de dix ans et 13 victoires consécutives. En apparence, le XV de France a peu de souci à se faire avant sa confrontation face à l’Italie, vendredi (21h) à Lyon, décisive pour la qualification en quarts de finale de la Coupe du monde. Les Bleus redoutent pourtant cette confrontation qu’ils qualifient de match à "élimination directe". Les Italiens restent sur une rouste monumentale (96-17) contre la Nouvelle-Zélande. C’est justement ce qui inquiète Fabien Galthié et ces hommes, au même titre que la dernière victoire poussive (24-29) à Rome lors du Tournoi des VI Nations, le 5 février.

"Il y aura moins de plaquages manqués, c’est une évidence"

"D’abord, ce sont des latins", a lancé Fabien Galthié en référence à l’orgueil, l’émotion et l’inconstance que peut comporter ce qualificatif. "C’est une équipe qu’on connaît bien puisqu’on les affronte chaque année, poursuit-il. Le dernier match à Rome avait été très difficile pour nous. C’est une équipe blessée."

"Ce n’est pas loin d’être la plus grande difficulté qu’on va affronter: des latins qui ont été blessés, insiste le sélectionneur. On s’attend à une très forte réaction de leur part. Ils ont fait des ajustements. Ils ont tout à gagner en fait, on s’attend à un match très difficile."

Promu capitaine en l’absence d’Antoine Dupont, Charles Ollivon abonde. "On se doute qu’ils ne vont pas montrer le même visage contre nous que face aux Néo-Zélandais, lance le troisième ligne. On a bien débriefé le match qu’on a fait début février contre eux au tournoi des VI Nations. On a vu ce qu’on aurait pu faire de mieux. On ne s’est pas trop attardé sur leur match face aux Blacks parce qu’on est certain qu’ils auront à cœur de mettre un autre niveau d’engagement. Il y aura moins de plaquages manqués, c’est une évidence. Ils auront à cœur de tout donner pour ce match éliminatoire. Ce sera un tout autre match, il y aura de l’engagement les vingt premières minutes. Il faudra être bien constants et consistants sur ce début de match et sérieux pendant les 80 minutes. On est certain que ça va être un match qui va taper fort."

Comme Ollivon, Maxime Lucu, aligné comme demi de mêlée, insiste sur les vingt premières minutes de la rencontre et veut s’inspirer des Blacks, auteurs de quatre essais sur leurs quatre premiers lancements de jeu dans ce laps de temps. "Il faudra les copier, lance-t-il. Il faut être pragmatique, réaliste et discipliné. Ce qu’on a du mal à faire contre l’Italie. En général contre eux, on tourne à 15 fautes de moyenne. Si on commence le match comme ça à faire des fautes et leur laisser le ballon, ils vont être dangereux. Le réalisme et la discipline vont être les clés de ces vingt premières minutes."

Les Italiens ont effectué quelques changements dans leur XV de départ en replaçant Ange Capuozzo à l’arrière ou Tommy Allan à l’ouverture. Ce qui laisse augurer un jeu d’occupation. Jonathan Danty estime que les Bleus sont armés pour y répondre même si le centre conserve des souvenirs toujours un peu pénibles de ses affrontements face aux hommes du Néo-zélandais Kieran Crowley.

"C’est la première équipe qu’on joue à chaque fois au Tournoi des VI Nations, souligne le Rochelais. Quand on sort de deux semaines de préparation, c’est toujours plus délicat que lorsque nous sommes en fin de compétition. La France est aussi un pays où beaucoup de joueurs de leur sélection sont passés. Je me souviens de ma première sélection contre l’Italie (23-21, le 6 février 2016, ndlr), on avait failli perdre. Sergio Parisse avait tenté un drop et il nous avait donnés la victoire à ce moment-là. Il y a toujours beaucoup de tension sur ces matchs-là. L’Italie progresse depuis trois ans sur la scène internationale, ça va aussi avec leur évolution, ils veulent faire des bons résultats contre les Bleus."

"En quatre ans on a eu très peu de matches faciles face à eux, abonde Grégory Alldritt. Ce sont des latins. Ils ont beaucoup d'orgueil, d'amour propre, ils vont vouloir laver l'affront, on est prévenu. Contre l'Italie, il faut être très bon sur les phases de collision, la conquête. On a travaillé très dur pour sortir le meilleur match possible vendredi."

Article original publié sur RMC Sport