Les colos de vacances, rite de passage pour les enfants… et les parents ?

1,33 million de départs en colonie de vacances ont été recensés entre 2022 et 2023.  - Credit:GILE MICHEL/SIPA / SIPA
1,33 million de départs en colonie de vacances ont été recensés entre 2022 et 2023. - Credit:GILE MICHEL/SIPA / SIPA

Inès*, 35 ans, l'admet. Quand Yanis est parti pour la première fois « en colo » à l'âge de 6 ans, « elle n'a pas fermé l'œil de la nuit ». « Je suis une maman très protectrice, presque parano », blague l'architecte. Son enfant part cinq jours et cinq nuits – il n'a pas de téléphone pour joindre ses parents. Devant lui, la maman fait mine d'être « sereine », mais, lors du séjour, elle reste suspendue aux nouvelles envoyées par les encadrants.

Pendant les trois premiers jours : rien, pas un message, pas une photo. « Je l'ai vécu de manière très dramatique : je me suis fait tous les scénarios imaginables, lâche-t-elle avec entrain. J'ai appelé la colo, j'avais besoin de savoir. Ça m'a rassurée, tout de suite. » Et puis Yanis est rentré, « tout content ».

Loin de la maison pour la première fois

Comme Inès, beaucoup de parents appréhendent d'envoyer leur fils ou leur fille dans des colonies de vacances. Ces dernières constituent un mode de garde alternatif aux grands-parents pendant les vacances et connaissent toujours un fort engouement. Entre 2022 et 2023, 1,33 million de départs ont été recensés dans ces structures.

Véritable rupture dans le quotidien, les premières colos constituent surtout une étape fondatrice pour les enfants et les adolescents. « C'est souvent la première fois que les enfants partent seuls dans un environnement qui ne leur est pas du tout familier », commente Lise Barthélémy, docteure en pédopsychiatrie. S'il n'y a pas d'« âge absolu » pour [...] Lire la suite