"Ils sont chargés comme des mules": Benoît Saint Denis accuse Makhachev et tout le clan Nurmagomedov de dopage

Makhachev et toute "la famille Nurmagomedov" pointés du doigt. Le combattant français de l'UFC, Benoît Saint Denis, tout juste installé dans le Top 15 de la catégorie des lightweights, n'y est pas allé de main morte sur le champion actuel de la division qu'il accuse, sans détour, d'être "chargé comme une mule" dans un long entretien accordé au Figaro, ce vendredi.

C'est même "toute la famille Nurmagomedov" qui s'est attiré les foudres du Nîmois qui affirme n'avoir "plus aucun doute" sur le fait que l'équipe originaire de Russie a bien recours à des produits dopants. Comme un écho à la récente suspension pour dopage du cousin de Khabib, Usman Nurmagomedov, en octobre dernier.

"Concernant la famille Nurmagomedov, par exemple, je n’ai plus aucun doute: ils sont chargés comme des mules. Ils sont intelligents dans leur manière de se doper, mais ils savent très bien le faire", a lancé le Français.

L'ancien militaire répondait à une question autour d'un potentiel plafond de verre infranchissable qui pourrait exister entre un combattant dit "propre" et la ceinture.

"Makhachev s'est fait choper au meldonium"

Il faut dire que le Daghestanais Islam Makhachev est dans le viseur du combattant français depuis plusieurs mois. Lors de l'UFC 295, à la suite de son KO expéditif sur Frevola, il réclamait la tête du champion affirmant que "personne ne ferait trois rounds avec moi, même pas Makhachev". BSD est revenu à la charge dans les colonnes du Figaro, mais cette fois-ci en l'accusant de dopage et en faisant remonter une affaire qui date d'il y a 7 ans, quand le Daghestanais alors âgé de 24 ans avait été testé positif par l'USADA au meldonium, un produit en vogue en Russie classé parmi les hormones et modulateurs métaboliques.

"Makhachev, le champion actuel des poids-légers de l’UFC, s’est fait attraper en 2016! Il s’est fait choper au meldonium", a rappelé le Français.

Mis au point dans les années 1970 en ex-URSS, le meldonium est un médicament utilisé dans la prévention des infarctus vendu uniquement en Europe de l'Est et en Russie. "C’est un produit qui a fait que l’ensemble de la fédération russe a été sanctionné et retiré des Jeux olympiques de 2016", précise Saint Denis qui tisse ainsi des liens, dans son accusation, avec une consommation institutionnalisée et décomplexée des produits dopants en Russie.

Si l'USADA avait déclaré, à la suite du test positif de Makhachev le 4 avril 2016, que ce dernier avait bien consommé du meldonium pendant au moins "quatre semaines" sous recommandation d'un médecin, l'agence américaine avait finalement précisé deux mois plus tard que le protégé de Khabib n'était pas directement responsable de la violation des règles antidopage.

Elle avait ainsi statué la fin de la suspension provisoire du Russe (qui lui avait notamment valu l'annulation de son combat contre Drew Dober) après la découverte d'une "arythmie ventriculaire" subie par le combattant deux ans plus tôt, qui justifiait la prise du médicament dans le cadre d'un traitement de suivi. D'après l'USADA, Makhachev avait d'ailleurs arrêté de consommer du meldonium avant le 1er janvier 2016, date à laquelle la substance est entrée officiellement sur la liste des produits prohibés par l'agence.

"Le dopage 'off season' existait à l’UFC avant le partenariat avec l’USADA, arrivée en 2016: tous les monstres qui étaient là avant, même s’ils ont arrêté les produits et perdu beaucoup des effets positifs, en gardent des traces dans l’organisme", a conclu Saint Denis qui affirme de son côté n'avoir jamais pensé à avoir recours à des substances interdites: "Si je réalisais une carrière avec du dopage, je trahirais ma foi, ma famille, les valeurs en lesquelles je crois. C’est inacceptable. Je veux pouvoir me regarder dans une glace à la fin de ma carrière. Si ça ne me permet pas de franchir les dernières marches, tant pis. Je serai resté propre".

Article original publié sur RMC Sport