MMA: suspendu pour dopage, Usman Nurmagomedov se défend
Le clan Nurmagomedov dans la tourmente. Ce week-end, la Commission athlétique de l'Etat de Californie (CSAC) a décidé de suspendre pour six mois le champion lightweight du Bellator Usman Nurmagomedov, cousin de Khabib, et de le condamner à une amende de 50.000 dollars (47.000 euros) pour avoir été testé positif à une substance interdite en octobre dernier.
D'après les informations fournies par Andy Foster, directeur général de la CSAC, au journaliste Ariel Helwani, le contrôle antidopage en question, en date du 6 octobre, avait été effectué quelques jours avant son combat contre Brent Primus, lors du Bellator 300, qu'il avait remporté par décision unanime. Cette victoire sera donc transformée en no-contest. Accusé de dopage sur les réseaux sociaux, le combattant daghestanais s'est directement défendu, ce dimanche, dans un post Instagram.
Une cure de médicaments sans prévenir la commission athlétique au préalable
"Les résultats de mon test ont révélé une substance interdite qui est entrée dans mon corps par le biais de médicaments qui m'ont été prescrits par un médecin", a écrit le combattant de 25 ans qui maintient que la substance interdite lui a été prescrite à des fins thérapeutiques.
"Quelques mois avant mon combat, j'étais sous traitement, mais malheureusement je n'ai pas prévenu la commission sportive au préalable", a également ajouté le champion des poids légers précisant qu'une "enquête était menée par la CSAC", dans laquelle ce dernier aurait fourni l'ensemble des documents demandés: ordonnances, notes médicales et autres. "La période de suspension a été réduite à six mois pour cette raison, au lieu d'une période plus longue dans de tels cas", a terminé le Russe.
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Un document officiel de la commission, disponible en source ouverte, confirme le fait qu'Usman a bien fourni la preuve que la substance interdite lui a été prescrite par un médecin, tout en insistant sur le fait que ce dernier n'aurait pas demandé à la commission l'autorisation d'usage à des fins thérapeutiques (AUT) du dit médicament avant le contrôle antidopage. Une demande rétroactive a néanmoins été effectuée mais cette dernière a été refusée par la commission.
Le directeur général de la CSAC, Andy Foster, confirme que le combattant russe avait bien une ordonnance du médecin pour un médicament contenant une substance interdite dans le but de soigner une maladie, mais le nom de la substance en question n'a toutefois pas été dévoilé.
"Ce n'était pas du dopage, il conserve son titre"
Si la situation du champion du Bellator reste pour le moment assez floue, puisque sa victoire en demi-finale du Grand Prix des poids légers contre Brent Primus est finalement transformé en no-contest, une chose est sûre pour Mike Kogan, membre du board du Bellator: "personne ne lui retirera aucun titre".
Le responsable de l'organisation américaine a affirmé que le combattant n'allait pas être déchu de son titre et a envisagé une revanche, à l'avenir, avec Brent Primus comme étant "la seule chose qui a du sens".
Usman Nurmagomedov, de son côté, doit soumettre au moins trois tests de dépistage complets à l'Agence mondiale antidopage (AMA). S'il est testé positif à une substance interdite, en Californie ou dans toute autre juridiction, il fera cette fois face à une suspension de quatre ans.