Certaines fourmis amputent leurs congénères pour leur sauver la vie

Les fourmis ne pratiquent pas ces amputations n'importe comment: cela dépend de la zone touchée. | Petr Ganaj via Pexels
Les fourmis ne pratiquent pas ces amputations n'importe comment: cela dépend de la zone touchée. | Petr Ganaj via Pexels

En France, les amputations restent des actes chirurgicaux plutôt rares. Entre 2011 et 2020, 616 amputations majeures du membre supérieur et 116.866 amputations majeures du membre inférieur ont été identifiées, selon le site d'informations médicales EM Consulte. Dans la majorité des cas, cette ablation est pratiquée pour limiter l'expansion d'infections. Jusqu'à présent, les scientifiques pensaient que cette pratique était réservée aux humains.

Mais récemment, Erik Frank, de l'Université de Wurtzbourg, en Allemagne et son collègue, Dany Buffat, de l'Université de Lausanne, en Suisse, ont fait une découverte surprenante. D'après New Scientist, qui reprend les travaux de cette équipe de recherche, certaines fourmis pratiqueraient elles aussi l'amputation.

Une technique qui porte ses fruits

Les fourmis étaient déjà connues pour être l'un des rares animaux à soigner les blessures de leurs congénères. Par exemple, les fourmis Megaponera analis sont capables de sauver la vie de celles blessées au cours de combats contre les termites. Cette équipe de secours est d'ailleurs très bien organisée.

Les combattantes blessées émettent «une phéromone permettant d'avertir les autres», explique 20 Minutes. Les «infirmières» accourent, ramènent les fourmis blessées dans le nid et lèchent leurs plaies pendant de longues minutes. Leurs glandes spéciales sécrètent une substance antimicrobienne qui peut soigner les plaies.

Malheureusement, toutes les fourmis ne sont pas dotées de cette particularité physique. Certaines, comme les Camponotus floridanus, procèdent donc d'une autre façon pour soigner leurs semblables. Alors qu'il observait une colonie de ces petites bêtes dites «charpentières», Danny Buffat repère une fourmi «en train de ronger la patte blessée d'une de ses compagnes de nidification». Au début, il n'en croit pas ses yeux et pense à une attaque. Mais après avoir analysé des images…

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