Cameroun: Eto'o accusé d'avoir menti sur sa nationalité, encore une folle histoire à la Fecafoot

Chaque jour ou presque, une histoire abracadabrantesque à la Fecafoot. Alors que la fédération camerounaise de football souffre depuis des mois du conflit entre son président Samuel Eto'o et le gouvernement, qui lui a imposé le sélectionneur belge Marc Brys sans qu'il n'ait son mot à dire, voilà que l'ancien attaquant du Barça est accusé... de ne finalement pas être éligible à la présidence de la fédération.

Dans un communiqué en date du 2 juillet 2024, l'association des clubs de football amateur du Cameroun (ACFAC) explique avoir obtenu des "preuves irréfutables qui démontrent que Monsieur Samuel Eto'o Fils a acquis la nationalité espagnole le 1er juillet 2007 (...), ce qui l'a amené à renoncer à la nationalité camerounaise de manière formelle".

Des sanctions exemplaires réclamées

En effet, selon le Code de la nationalité camerounaise, relayé par l'ACFAC, un Camerounais majeur acquérant ou conservant "volontairement" une nationalité étrangère perdrait la nationalité camerounaise. Or, et c'est là où le bât blesse, être détenteur de la nationalité camerounaise est un prérequis pour devenir président de la Fecafoot.

"Monsieur Samuel Eto'o Fils a donc, en toute connaissance de cause, trompé la vigilance des membres de la commission électorale", poursuit l'ACFAC, qui demande à la commission d'éthique de la fédération de frapper fort, en suspendant provisoirement Samuel Eto'o de ses fonctions le temps de mener une enquête avant, le cas échéant, de le suspendre "à vie" de toute activité liée au football, mais aussi de le condamner à rembourser "tous les avantages obtenus de la Fecafoot" depuis son élection en décembre 2021, et de le condamner à payer 20 milliards de francs CFA de dommages et intérêts, soit... 30 millions d'euros. A ce stade, Samuel Eto'o ne semble pas avoir réagi officiellement à ces nouvelles et surprenantes accusations.

Article original publié sur RMC Sport