Branle-bas de combat chez les conservateurs allemands à l'approche du second tour en France

Friedrich Merz, le patron de la CDU, redoute les résultats des législatives en France.  - Credit:dts News Agency Germany/Shutters/SIPA
Friedrich Merz, le patron de la CDU, redoute les résultats des législatives en France. - Credit:dts News Agency Germany/Shutters/SIPA

« Notre attitude est extrêmement claire, jamais nous ne collaborerons avec l'AfD ! » ne cesse de marteler depuis des semaines Friedrich Merz, le patron de la CDU qui sera, sauf surprise, le prochain candidat des conservateurs dans la course à la chancellerie de l'automne 2025. Le rapport de forces avant le second tour des législatives en France semble avoir renforcé sa détermination. « Je connais Éric Ciotti [le président des Républicains, NDLR] personnellement et je ne m'attendais pas à ce qu'il prenne une telle décision [celle de s'allier avec le Rassemblement national pour les législatives, NDLR] », commente-t-il laconiquement.

La CDU, dernier rempart contre l'extrême droite ?

Le résultat du premier tour des législatives et les grandes manœuvres à l'approche du second tour ont relancé outre-Rhin le débat autour du « Brandmauer », ce mur pare-feu, dressé pour séparer étanchement tous les partis démocratiques traditionnels de l'AfD. De la CDU au SPD, on jure à l'unisson de ne jamais le traverser pour tendre la main à l'extrême droite ou pour former une coalition avec elle.

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Si le système électoral allemand exclut qu'on se retrouve dans un dilemme semblable au second tour des législatives françaises, les européennes ont confirmé que l'AfD est devenue la seconde force politique du pays, après l'Union CDU/CSU et très loin devant la SPD, les Verts et le petit parti libéral [...] Lire la suite