Bordeaux: "Zidane à la Coupe du monde, ça c’est une boulette", la défense étonnante de Riera pour son gardien

Albert Riera est prêt à tout pour défendre ses joueurs. Même à égratigner la légende du football français… dans les installations du club où il s’est affirmé. L’entraîneur de Bordeaux (17e et premier relégable) s’est agacé de remarques sur les grossières erreurs de son gardien Rafal Straczek lors de la défaite sur le terrain de Quevilly-Rouen-Métropole (3-2) mardi et du carton rouge de Gaëtan Weissbeck.

"C’est un accident"

Il a ainsi situé ces bévues sur une drôle d’échelle de l’acceptable en érigeant comme degré le plus haut le carton rouge écopé par Zinedine Zidane (passé par Bordeaux) pour son coup de tête sur Marco Materazzi en finale de la Coupe du monde 2006.

"Des boulettes? Qu’est-ce que ça veut dire ‘boulette’? C’est incroyable…", s’est énervé le technicien espagnol en conférence de presse ce jeudi. "Depuis combien d’années tu es dans le foot?

"Zinedine Zidane, le meilleur joueur du monde, qu’est-ce qu’il a fait à la Coupe du monde? Vous vous rappelez? Ça, c’est une boulette."

"Faire une erreur technique, parce qu’il a reçu la passe ici avant de frapper et de prendre le but, pour moi, ce n’est pas une boulette, poursuit-il. "Tu crois qu’il voulait faire ça? Tu crois que Gaëtan voulait prendre un carton rouge? Que ce soir une erreur, bien. Qu’il soit arrivé en retard, bien. Mauvaise position, très bien. Tu crois que Rafa voulait prendre le but? Qu’il veut casser ce groupe? C’est un accident. Trois accidents et alors, je fais quoi? On comprend les choses différemment dans la vie. Si on prend l’exemple de Zidane, pour moi, c’est une amende terrible. Mais combien de fois j’ai dit que le foot était un jeu d’erreurs?"

L’ancien joueur de l’Esanyol Barcelone, nommé sur le banc girondin le 12 octobre, persiste à défendre son gardien qu’il maintiendra comme titulaire. "Tu as la garantie que celui qui va rentrer ne fera pas d’erreurs?", a-t-il interrogé. "Je suis ici pour prendre des décisions, je le comprends très bien mais je vais continuer de le protéger parce que ce n’est pas une chose qu’il fait intentionnellement. C’est une chose qu’il ne veut pas faire, il y a des choses qu’on ne peut pas contrôler. Bien sûr qu’on travaille dessus et qu’on ne veut pas d’erreurs. C’est un mec qui travaille, il est presque toujours le premier (à l’entraînement), il fait ce qu’il peut. Vous ne pouvez pas imaginer comment il était après le match. Je comprends ce que vous voulez dire mais je suis avec mes joueurs jusqu’à la fin."

Article original publié sur RMC Sport