Yahoo Actualités Attentat à Bruxelles: un journaliste témoigne de l'atmosphère "angoissante" au stade, après l'arrêt de Belgique-Suède
Presque huit ans après les attentats de Paris et Saint-Denis un soir de France-Allemagne, un stade de football est de nouveau plongé dans l'angoisse après une fusillade à Bruxelles. Selon les informations transmises par les autorités belges, deux Suédois, semble-t-il des supporters venus assister au match contre les Diables rouges lors des éliminatoires de l'Euro, ont été tués lors d'un attentat terroriste. Si elle avait initialement été maintenue, la rencontre entre la Belgique et la Suède a finalement été arrêtée à la mi-temps et les supporters sont confinés dans le stade Roi-Beaudoin pour des raisons de sécurité. Présent dans l'enceinte, le journaliste Matthieu Darbas a livré le récit de sa soirée.
"Après vingt minutes de jeu, les journalistes et tout le stade ont été au courant de ce qu’il se passait dans les rues de Bruxelles, a expliqué celui qui travaille pour So Foot ou comme collaborateur pour RMC Sport. Il y a une situation un peu pesante, une atmosphère un peu angoissante qui s’est installée dans le stade."
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"Nous devons attendre et faire preuve de patience dans le stade"
Le terroriste se trouve toujours en fuite après la fusillade perpetrée vers 19h15 et les autorités belges ont rapidement décidé d'empêcher les fans de quitter le stade par crainte de le voir s'y rendre. Confiner les supporters permet ainsi de les protéger pendant la sécurisation des alentours du stade Roi-Beaudoin.
"Tout le monde a attendu vivement la mi-temps pour en savoir plus. Des journalistes ont essayé de quitter le stade. Certains de mes collègues étaient à côté de moi au téléphone avec leurs femmes et leurs enfants, pour les rassurer, a encore raconté Matthieu Darbas lors de son passage dans l'After Foot sur RMC. Et à la mi-temps, on a été averti que le match était arrêté. Nous devons attendre et faire preuve de patience dans le stade."
Pas de mesures de sécurité renforcées avant le match
Egalement contacté par BFMTV, le journaliste français présent à Bruxelles a confirmé que la rencontre avait officiellement été arrêtée après le refus des joueurs suédois de la reprendre, une demande acceptée par les joueurs belges. Toutefois, il a également assuré que les fouilles à l'entrée du stade n'avaient pas été renforcées avant le coup d'envoi.
"Ce n'est pas la première fois que je viens au Heysel (l'ancien nom du stade Roi-Baudouin, NDLR) et la sécurité était normale, habituelle", a ensuite décrit Matthieu Darbas. "Il n'y a avait pas de gestes anormaux par rapport à d'habitude."
Après presque deux heures d'attente dans le stade, et dans le calme, les supporters se trouvent toujours dans l'enceinte alors que les autorités "examinent comment les faire sortir du stade en sécurité" selon le Centre national de crise belge qui coordonne les opérations suite à l'attentat de Bruxelles.
