« Andropause, la grande débandade ? » : anatomie d’une « catastrophe pour beaucoup d’hommes »

« C’est moins le côté intime que de ne plus être un homme, un vrai, un costaud, qui me fait peur… », confie un sexagénaire devant la caméra empathique de Rémy Burkel.   - Credit:
« C’est moins le côté intime que de ne plus être un homme, un vrai, un costaud, qui me fait peur… », confie un sexagénaire devant la caméra empathique de Rémy Burkel. - Credit:

« Des phénomènes inquiétants me tombent dessus depuis peu : bouffées de chaleur, fatigue, baisse de libido […] Qu'est-ce qu'il m'arrive ? » Ce sont d'abord ses propres symptômes qui poussent Rémy Burkel, réalisateur franco-américain de 61 ans à mener l'enquête. Inquiet de ce qu'il ne parvient encore à nommer, le sexagénaire s'en remet à Google, avant qu'un spécialiste ne lève ses derniers doutes : il s'agit bien de l'andropause.

Dans Andropause, la grande débandade ?, un documentaire Infrarouge, diffusé ce mardi 25 juin, à 23 h 20, sur France 2, Rémy Burkel lève le voile sur la baisse progressive du niveau de testostérone inhérente à l'âge et explore les différentes facettes de ce bouleversement intime. Le sien, et celui des autres. Environ un homme sur trois à partir de la cinquantaine, et pas moins d'un sur deux autour de 70 ans, traverse ce moment fatidique. « Ça fait beaucoup de monde ! »

« Un homme, un vrai, un costaud »

Pourtant le sujet est tu. Pourquoi ce tabou ? questionne le réalisateur au fil de son documentaire, porté par les confidences des premiers intéressés et l'analyse de spécialistes (urologues, psychologues, sexologues). « Quand un homme ne “bande” plus, il ne va pas le clamer sur tous les toits… », répond d'abord, sans façon, Jean-Yves, premier interlocuteur à consentir à témoigner à visage découvert. Et les suivants de le confirmer : les constructions sociales inhérentes à la sexualité pèsent aussi (lourd) sur les hommes.

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