SpaceX planifie le deuxième décollage de Starship, la plus grande fusée du monde
SpaceX se prépare à relancer la fusée la plus grande et la plus puissante du monde, Starship, la semaine prochaine, sous réserve de l'approbation de l'autorité américaine de régulation de l'aviation. Mais cette deuxième tentative se soldera-t-elle par une nouvelle explosion ?
Le développement de Starship est suivi de près par la NASA, qui compte sur le vaisseau spatial pour ses missions Artemis. Ces missions ont pour objectif d'amener un équipage sur la Lune, d'ici 2025.
Une version modifiée de la fusée devrait servir d'atterrisseur lunaire pour déposer des astronautes sur la surface de la Lune.
"Le lancement de Starship est prévu pour le 17 novembre, sous réserve de l'approbation des autorités réglementaires", a annoncé SpaceX sur les réseaux sociaux vendredi soir.
Le 20 avril, Starship a effectué son premier vol dans sa configuration complète depuis le Texas.
Cependant, plusieurs moteurs n'ont pas fonctionné, ce qui a conduit les équipes de SpaceX à faire exploser intentionnellement la fusée au bout de quelques minutes.
L'autorité de régulation de l'aviation (FAA) a lancé une enquête de sécurité qui s'est achevée fin octobre. En revanche, l'enquête environnementale, menée en collaboration avec les services fédéraux de protection de la faune et de la flore (Fish and Wildlife Service), est toujours en cours.
Le décollage a provoqué un nuage de poussière à plusieurs kilomètres au nord-ouest du pas de tir, qui a lui-même subi d'importants dégâts. Des morceaux de béton ont été catapultés sous la puissance des moteurs.
Depuis, l'aire de lancement a été reconstruite et un système de "déluge" d'eau a été installé et testé. Ces torrents d'eau libérés lors de l'allumage des moteurs sont destinés à atténuer les ondes acoustiques, limitant ainsi les vibrations.
D'une hauteur impressionnante de 120 mètres, la fusée se compose de deux étages : l'étage de propulsion, "Super Heavy" avec ses 33 moteurs, et au sommet, le vaisseau spatial, "Starship", qui donne son nom à l'ensemble de la fusée.
Sa principale innovation réside dans le fait qu'elle est conçue pour être entièrement réutilisable, les deux étages étant destinés à revenir et à atterrir sur leur rampe de lancement, ce qui permet de réduire les coûts.
Lors de la première tentative depuis la base de Boca Chica, les deux étages ne s'étaient pas séparés en vol.
Le système de séparation a depuis été modifié, comme l'a indiqué Elon Musk lors d'une conférence, début octobre. Il a ajouté que tester ce nouveau système serait "la partie la plus risquée" de la seconde tentative.
"Je ne veux pas susciter des attentes trop élevées", a prévenu le PDG de SpaceX.
Le plan de vol reflétera celui d'avril : le vaisseau spatial devrait tenter une orbite terrestre "presque complète", puis plonger dans l'eau quelque part dans le Pacifique, juste au large de la côte d'Hawaï, selon le milliardaire. Par conséquent, il n'atteindra pas techniquement l'orbite terrestre, mais se trouvera "juste en dessous".