Soupçonnés de viol au 36, quai des Orfèvres, quatre policiers gardés à vue

Le 36, quai des Orfèvres, en 2004.

Une touriste canadienne aurait été agressée sexuellement par des fonctionnaires dans la nuit de mardi à mercredi. Le parquet de Paris a saisi l’Inspection générale de la police nationale.

Dans le huis clos d’un bureau du 36, quai des Orfèvres, quatre cow-boys de l’antigang ont-ils abusé d’une Canadienne partie en bordée avec eux ? Les «bœufs-carottes» de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), qui ont l’habitude de laisser mijoter les flics pour les pousser aux aveux, cuisinent depuis jeudi deux capitaines, un brigadier et un major de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) âgés de 35 à 45 ans, suspectés d’avoir violé à tour de rôle la touriste de 34 ans.

Tout a commencé mardi soir au Galway, pub irlandais du quai des Grands-Augustins, en face du «36», de l’autre côté de la Seine, l’annexe des poulets de la PJ parisienne. Un brigadier major et un officier de l’antigang «sympathisent» avec la Canadienne qui «se dit fille de policier, ou même flic elle-même, et affiche un grand intérêt pour la "maison"», selon un commissaire rapportant la version des mis en cause : «Lorsqu’elle comprend qu’ils sont de la BRI, elle insiste pour venir au 36.» A moins que le major qui «flirte» avec la femme, et l’embrasse à pleine bouche, ne lui ait proposé «une visite privée du 36». En tout cas, les trois «bien alcoolisés sont tous d’accord et traversent la Seine», le capitaine avec la fille en voiture, et le major à pied.

Escalier. Vers une heure du matin, le gardien qui fait le planton en bas du 36 voit arriver l’officier avec la jeune femme alors «joyeuse, pimpante et guillerette, tout va bien». Mais, une bonne heure plus tard, la Canadienne ressort «en pleurs, échevelée et choquée». Anglophone, elle explique comme elle peut qu’elle a été «agressée sexuellement par quatre policiers» et veut porter plainte. Aussitôt prise en charge, elle a été accompagnée au commissariat du IVe arrondissement et, «une fois dégrisée», a détaillé les séquences d’abus (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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