Soudan : l’armée envoie des négociateurs en Arabie saoudite en vue d’une trêve

L’armée soudanaise a annoncé dans un communiqué, vendredi 5 mai, avoir envoyé une délégation en Arabie saoudite pour des négociations sur un cessez-le-feu dans le cadre d’une initiative conjointe de l’Arabie saoudite et des États-Unis. Celle-ci est partie pour Jeddah vendredi soir, “alors que les combats font rage”, écrit Al-Jazeera, qui fait notamment état de tirs et de raids aériens et des tirs dans Khartoum, la capitale.

La délégation de l’armée discutera des “détails de la trêve en cours d’extension “avec ses ennemis paramilitaires, a déclaré l’armée soudanaise. Peu auparavant, l’armée et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), avaient déclaré qu’elles ne discuteraient que d’un cessez-le-feu humanitaire et non de la fin du conflit au Soudan, retrace la chaîne qatarie.

Selon un communiqué du ministère saoudien des affaires étrangères publié vendredi, relayé par Saudi Gazette, l’initiative saoudo-américaine vise à “réduire les niveaux de tension” au Soudan.

Un haut fonctionnaire du département d’État américain a déclaré que les discussions à Jeddah n’incluraient pas de négociations sur les questions de l’intégration des forces armées, qui ont conduit au début des combats le 15 avril entre l’armée, dirigée par le général Abdel Fattah Al-Burhan, et qui dirige les paramilitaires des FSR, menées par le lieutenant-général Mohamed Hamdan, rapporte le New York Times.

“Aucun signe d’apaisement”

Les raids aériens et les tirs ont continué vendredi à Khartoum, “ne montrant aucun signe d’apaisement malgré les tentatives de cessez-le-feu”, rapporte Al-Jazeera. Depuis le début des combats le 15 avril, de multiples trêves ont été conclues mais aucune n’a été respectée, rappelle la chaîne.

Jeudi, le président américain Joe Biden avait menacé de sanctions les personnes responsables de “menacer la paix, la sécurité et la stabilité du Soudan” et de “saper la transition démocratique du Soudan”.

Les combats au Soudan ont fait au moins 550 morts et près d’un demi-million de déplacés, selon les statistiques du gouvernement soudanais et des Nations unies. Mais, note le New York Times, “le nombre réel de morts est très certainement beaucoup plus élevé”.

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