Sophie Adenot recrutée par l’ESA, Thomas Pesquet se dit « très content » de ce choix

European Space Agency's astronauts from France Thomas Pesquet delivers a speech during the 73rd International Astronautical Congress, held at the Paris Convention Centre in Paris, on September 21, 2022. (Photo by JULIEN DE ROSA / AFP)
JULIEN DE ROSA / AFP European Space Agency's astronauts from France Thomas Pesquet delivers a speech during the 73rd International Astronautical Congress, held at the Paris Convention Centre in Paris, on September 21, 2022. (Photo by JULIEN DE ROSA / AFP)

ESPACE - La relève de Thomas Pesquet est assurée, et l’astronaute est visiblement ravi du choix de celle qui va lui succéder. Sur BFMTV, le premier Français à avoir été commandant de la Station spatiale internationale a évoqué le choix de Sophie Adenot en tant que nouvelle recrue de l’Agence Spatiale Européenne (ESA), ce mercredi 23 novembre.

Il a salué cette décision, estimant que « le CV » de la nouvelle recrue « parle pour lui-même ». « C’est la première femme pilote d’essais d’hélicoptères en France. Ça dit énormément de choses sur sa volonté, sa détermination et sur ce qu’elle a fait jusqu’à aujourd’hui. Il n’y a pas de limite à ce qu’elle va pouvoir faire dans le futur, j’en suis sûr », s’est-il réjoui.

Thomas Pesquet a par ailleurs expliqué qu’il avait participé à la sélection avec ses collègues et qu’il avait pu voir les candidats. « On les a passés au filtre de notre expérience et on sait que ce sont les bonnes personnes aujourd’hui pour travailler avec nous », assure-t-il. Et pour cause : si elle succède à Thomas Pesquet en tant que recrue de l’ESA, Sophie Adenot ne va pas pour autant le remplacer, mais collaborer avec lui.

« Dans l’hypothèse d’un problème de santé, ce n’était pas génial pour le programme spatial de la France d’être le seul Français, a encore réagi l’intéressé dans les colonnes du Parisien. D’être deux ou trois, ça peut donner plus de flexibilité. Pour le côté médias, ça peut aider aussi de ne pas être la seule interface. »

Il a également évoqué le fait d’avoir choisi une femme à ce poste. Il s’est dit « très content personnellement » de ce choix et du fait que ce soit une femme. « C’est important qu’on soit représentatif. On a vraiment essayé de représenter toute la société européenne avec aussi le projet “parastronaute” pour des personnes qui ont un handicap. Il y a des femmes, des gens d’un peu tous les milieux, de toutes les formations. » Et de conclure : « Si on veut représenter l’humanité dans l’espace, il faut essayer d’être représentatif et inclusif»

« L’immense honneur » d’aller dans l’espace

Sur BFMTV, Sophie Adenot a de son côté indiqué son « immense honneur » d’avoir été sélectionnée parmi les plus de 22 500 candidats qui s’étaient présentés. Et de prendre la suite de la précédente Français sélectionnée, une icône personnelle.

« Aller dans l’espace en tant que première femme qui suit Claudie Haigneré, c’est un immense honneur. J’en profiterai pour dire qu’elle m’a beaucoup inspiré. J’avais 14 ans quand elle a fait sa première mission, ça a été un déclenchement », a-t-elle déclaré.

La pilote d’essais d’hélicoptères a également tenu à rendre hommage à son grand-père, qui « a été présent pour (lui) transmettre la passion de l’aviation en général, la curiosité des sciences, des technologies ».

Ingénieure et pilote, Sophie Adenot est lieutenant-colonel au sein de l’Armée de l’Air et de l’Espace française. Elle est diplômée de l’Institut supérieur de l’aéronautique et de l’espace, ainsi que du Massachusetts Institute of Technology (le célèbre MIT). Elle a rejoint l’armée de l’air et de l’espace française en 2005, et parle français, anglais, allemand, espagnol et russe.

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